Le cadre de vie est l’espace dans lequel nous vivons en harmonie avec le monde physique (air, sol et eau) et le monde vivant (animaux et végétaux). Sa dégradation ou destruction a des conséquences néfastes ou négatives sur notre vie de tous les jours. Quelle place, trouve-t-elle, cette définition à Oran?
Les nostalgiques, oranais ou visiteurs, soient-ils, amoureux de la ville d’Oran, vous diront, qu’il faudra remonter à des temps lointains pour comprendre le sens plein de la ville harmonieuse qu’elle l’a été autrefois, une cité radieuse avec des espaces embellis et où se conjuguaient parfaitement humanisme, hygiénisme et progrès technique. Sauf que, les choses étant ce qu’elles sont, la capitale de l’Ouest algérien, deux fois millénaire, n’a pas échappé, à l’instar de nombreuses autres belles villes d’Algérie, à la vindicte d’anciens gestionnaires qui ont, sciemment ou non, provoqué sa déchéance. Mais cette déchéance est là, que tentent tant bien que mal, les actuels administrateurs de combattre, non sans difficulté. Au-delà de la conscience prise par les pouvoirs publics de remédier à cet état de fait et redorer le blason de la ville, les jeux méditerranéens qu’accueillera Oran dans les prochains mois, sont une aubaine pour relever le défi. Les multiples actions menées sur le terrain en vue de sensibiliser les citoyens oranais à l’approche de cet important événement sportif international, allant dans le sens de donner la meilleure image possible de la ville et de sa population, renseignent on ne peut mieux, de l’intérêt qu’accordent justement les pouvoirs publics locaux et nationaux et pour la réussite de ces jeux et le bannissement de comportements néfastes de la part de certains citoyens irrespectueux de la vie en collectivité. Il est dit, selon des spécialistes sur les questions de la ville, que si le milieu urbain, en l’occurrence la ville, est à la fois un milieu physique et humain où se concentre une population qui organise son espace en fonction du site et de son environnement, en fonction de ses besoins et de ses activités propres et aussi des contingences notamment sociopolitiques, c’est aussi, la traduction spatiale de l’organisation dans l’espace et dans le temps des hommes et de leurs activités dans un contexte donné. Autrement dit, la proscription de l‘incivisme et le désordre dans la ville doit s’ériger en règle majeure. La permissivité qui engendre la dévastation du cadre de vie, ne peut plus être de mise dans les collectivités locales auxquelles incombent, en premier, la responsabilité de faire respecter sur nos routes et dans les espaces publics, les règles de vie en société. L’image hideuse qu’offrent ces corbillards ambulants sur les routes de la ville d’Oran et ces achalandages de brocante qui poussent désormais à chaque coin de rue, ne peuvent être tolérés.
Karim Bennacef