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C’est mieux, mais c’est loin d’être fini

Quand on voit les chiffres on se dit que le coronavirus fait désormais partie du passé et qu’il n’a plus droit de cité. Et comment peut-il en être autrement quand les cas de contamination n’ont plus dépassé les dix cas jour depuis plus d’un mois, et qu’on a même enregistré, comme ce jeudi 7 avril, deux cas seulement. Mais plus que tout, l’Algérie n’a enregistré aucun décès dû à la Covid-19 depuis un moment déjà.
En voyant ce tableau donc, on ne peut que se ranger du côté de ceux qui croient dur comme fer que ce virus a tout simplement disparu. Mais les experts et les spécialistes ne sont pas de cet avis et tempèrent du mieux de leurs arguments cette tendance qu’ils jugent prématurée et même assez dangereuse à ce stade du développement du virus. Et parmi ces voix qui comptent, celle du professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha, que les Algériens ont appris à connaître chez nous depuis le début de la pandémie en mars 2020, et pour lequel elle est loin encore de la fin comme le souhaitent certains. «Nous sommes en train de vivre les moments tant attendus. Nous enregistrons actuellement des taux très faibles par rapport aux quatre vagues précédentes, mais nous n’avons pas encore atteint le zéro cas pendant une période de trois mois. Selon les données scientifiques, il faut attendre au moins de trois à six mois pour se prononcer», a déclaré le professionnel de la santé.
Donc il faut attendre entre trois et six mois avec zéro cas pendant toute cette période pour espérer tourner la page définitivement.
Et en plus de cela et contrairement à ce que pensent beaucoup, ce n’est pas aux autorités algériennes de décréter la fin de la pandémie, quelle que soit l’amélioration de la situation sanitaire dans notre pays. Cette sentence est du seul ressort de l’Organisation mondiale de la santé. C’est elle qui avait décrété le coronavirus comme une pandémie le 11 mars 2020 et c’est à elle de décider de la suite et de juger que cette pandémie n’est plus qu’une pandémie.
Mais à voir ce qui se passe dans le monde, il paraît bien prématuré de parler de la fin de cette pandémie avec ce qui se passe en Chine mais aussi en Europe où les cas de contamination par jour frôlent les 200.000 cas. Et même si partout dans le monde on a grandement allégé les mesures de restriction, on est loin d’être sorti d’affaires, et on ne peut être définitivement édifié que lors du prochain automne. Donc il faut bannir ce discours triomphaliste et continuer à observer les mesures de protection, même si en Algérie on ne les a que très peu respectées depuis le début de cette crise sanitaire.
Par Abdelmadjid Blidi

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