A l’instar de toutes les économies mondiales, l’Algérie est appelée à revoir tout son système de commerce extérieur et de se préparer pour une nouvelle ère, où seuls les critères de compétitivité et d’alliance seront les plus déterminant.
Dans sa dernière analyse, l’expert en économie, Abderrahmane Hadef a estimé qu’avec toutes les mutations que connaît l’économie mondiale dictées par des repositionnements d’ordre géostratégique et économique, l’Algérie est appelée à revoir tout son système de commerce extérieur et surtout se préparer pour une nouvelle ère où seuls les critères de compétitivité et d’alliance seront les plus déterminants.
Il s’agit tout d’abord, explique M. Hadef d’évaluer les accords de coopération et de libres échange de l’Algérie avec ses principaux partenaires. «cela est une excellente démarche qui doit être suivie par des études et analyses par des Taskforces pluridisciplinaires dotées des meilleures compétences et d’outils de Business Intelligence et de Market Analysis pour produire les meilleurs supports permettant aux décideurs de définir les meilleures options pour un commerce extérieur plus équilibré et bénéfique», a expliqué l’expert en économie, soulignant dans ce sens que dans cette entreprise la position géostratégique de l’Algérie doit être mise au centre de toute vision de renouveau du «Foreign Trade».
L’ancien chef du cabinet du ministère de la Numérisation et Statistiques a soulevé en outre, la vision qui doit absolument être un prolongement des meilleures possibilités de partenariat surtout en termes d’investissements. Dans ce cadre là, précise M. Hadef, il est nécessaire de faire valoir les opportunités et les éventuels intérêts que l’Algérie peut tirer d’une réelle intégration régionale pour la sous région d’Afrique du Nord. «Il est indispensable de pouvoir tirer profit de la proximité avec le continent européen comme partenaire technologique à condition de bien négocier les accords et identifier les vrais secteurs de coopération pouvant aboutir à la création d’une forte valeur ajoutée», explique l’expert en économie qui dira encore qu’il serait très intéressant de se pencher sur les opportunités de développement de secteurs tels que les finances et banques, l’industrie manufacturière, le numérique, la cyber-sécurité ainsi que la formation professionnelle.
Le même expert dira également que des secteurs, où les partenaires européens sont disposés et de même que l’Algérie peut offrir de grands atouts pour un partenariat équitable et durable.
Il est nécessaire, estime M. Hadef, de convaincre les partenaires européens pour une relocalisation d’une partie de leur plan d’activités pour aller ensemble vers le Sud à la conquête du marché africain considéré comme principale source de croissance durant les prochaines décennies. M. Hadef estime aussi qu’il faut travailler avec les régions de prolongement naturel de l’Algérie que sont l’Afrique et le Moyen-Orient qui est aussi une option à mettre en valeur à travers une profonde exploration des possibilités d’échanges économiques qui serait basée sur une complémentarité et des coopérations mutuellement bénéfiques.
Il faut dorénavant se projeter sur des partenariats avec les pays africains, permettant la transformation des matières premières du continent dans un effort de développement complémentaire et inclusif d’industrialisation. A ce sujet l’Algérie doit tout mettre en œuvre pour valoriser ces atouts en infrastructures de bases pour par la suite devenir une vraie plaque tournante du intra-africain et de l’Afrique vers le reste du monde.
Les opportunités existent dans tous les secteurs. Il est temps de savoir les exploiter et de donner l’occasion aux professionnels et plus particulièrement les acteurs du secteur privé de prendre le lead et d’aller relever ce grand défi, a-t-il conclu.
Noreddine Oumessaoud