La tenue de cette 5e session du CHIN est effectivement un moment important pour les deux pays, au-delà des accords conclus. Ainsi, la Première ministre française a souligné sa détermination à construire une relation renouvelée entre l’Algérie et la France.
La Première ministre française Elisabeth Borne a regagné, hier Paris après une visite-marathon où elle a coprésidé avec le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane la 5ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français, avant-hier soir et un forum d’affaires entre les opérateurs des deux pays, hier. Elle a été également reçue par le Président de la République en fin de matinée d’hier. Ce séjour a, ainsi, été intense en activités et a permis aux deux pays de signer une douzaine d’accords et des Lettres d’intention. On retiendra que la symbolique du moment aura été la restitution de 51 pièces de monnaie antiques par la France à l’Algérie. Mme Borne a, en effet, remis à M. Benabderrahamane les pièces de monnaie antiques, après la signature par deux ministres, algérien et français les PV qui officialise cette restitution. S’en est suivie une série d’accords co-signés par les membres des deux délégations (Lire encadré, ci-dessous). La tenue de cette 5e session du CHIN est effectivement un moment important pour les deux pays, au-delà des accords conclus. Ainsi, la Première ministre française a souligné sa détermination à construire une relation renouvelée entre l’Algérie et la France.
«Le CIHN qui se déroule à Alger, quelques semaines après la rencontre de nos deux Présidents, est un signe fort. C’est la preuve de notre détermination à construire une relation renouvelée entre nos deux pays», a affirmé Mme Borne dans un point de presse au terme de la session du CIHN qu’elle a co-présidée avec le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane. Pour elle, «l’atmosphère de confiance et de fraternité» qui a caractérisé la rencontre d’avant-hier est «à l’image de l’engagement de la mise en œuvre d’une relation renouvelée entre les deux pays, dans le sillage de la rencontre historique entre les Présidents des deux pays en août dernier», qualifiant ce CIHN «d’une opportunité inédite pour commencer à traduire en actes la vision de nos chefs d’Etat».
Mme Borne a relevé que la «volonté de donner corps à ce partenariat s’est déclinée autour de trois piliers», citant l’économie pour «développer le commerce, l’innovation et créer des emplois», ainsi que «la mobilité dans la lignée de la Déclaration d’Alger». Elle a, ainsi, mis l’accent sur «les échanges pour mieux encadrer la circulation des personnes entre les deux pays et les moyens d’encourager les mobilités étudiante, scientifique artistique et économique»
De son côté, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a mis en exergue «la dynamique exceptionnelle» que connaissent les relations bilatérales, notamment après la visite effectuée en août dernier par le président français Emmanuel Macron en Algérie sur invitation du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
M.Benabderrahmane estime que cette réunion vient «consacrer les engagements des deux pays lors de la récente visite du président français en Algérie, et reflète la volonté de l’Algérie et de la France de donner une nouvelle impulsion aux relations bilatérales». Le Premier ministre n’omet pas de souligner que ces relations obéissent à «de nouvelles règles de travail qui nous permettront d’avancer dans le cadre d’un partenariat stratégique mutuellement bénéfique.» Il a été également question des atouts importants à même de stimuler le partenariat bilatéral, notamment la proximité géographique et la densité des échanges entre les deux pays, a-t-il relevé.
Concernant la dimension humaine des relations bilatérales, les deux parties ont convenu de «traduire l’ouverture prévue par la Déclaration d’Alger, tout en oeuvrant à la généraliser pour parvenir à une véritable facilitation de la mobilité des personnes, au mieux de nos aspirations visant à hisser les relations bilatérales au rang d’un véritable partenariat stratégique », a affirmé le Premier ministre.
Les rencontres entre les délégations des deux pays ont permis en outre d’évoquer le partenariat dans les domaines scientifique, éducatif, culturel et technique, a ajouté M. Benabderrahmane qui a exprimé sa « satisfaction » des progrès réalisés, et souligné l’importance d’oeuvrer ensemble au développement du capital humain et des capacités institutionnelles pour renforcer les relations bilatérales.
Anissa Mesdouf