À l’occasion de la célébration de la journée nationale de la presse, les responsables du laboratoire des études de la communication et de l’information de la faculté des sciences sociales, ont organisé avant-hier, avec la collaboration de l’entreprise « Algérien power Event » un colloque national sur « le rôle des médias sur la rationalité de la consommation de l’énergie ».
Le coup d’envoi des travaux a été donné par le docteur Krideche Abdelhamid, représentant le recteur de l’université de Mostaganem. Devant une assistance composée essentiellement d’étudiant du département de la communication et des sciences de l’information, du doyen de la faculté des sciences sociales et de quelques professeurs et représentants du mouvement associatif, Mourad Issiakhem, directeur du commissariat aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, a animé en premier une conférence intitulée « solutions, efficacité énergétique à mettre en œuvre ».
L’intervenant dira que la consommation énergétique a connu un bond considérable de 2010 à 2023. Cet état de fait est dû au gaspillage de l’énergie caractérisé par plusieurs lampes allumées à la fois dans les maisons et appartements, l’utilisation abusive d’appareils de télévisions et de climatisation, d’où la nécessité du lancement de campagnes publicitaires dans les médias lourds et sensibilisation dans les écoles notamment. Le conférencier a indiqué qu’en 2017, les travaux menés par des experts faisaient état que la wilaya de Mostaganem se classait à la troisième place au niveau national en matière de consommation énergétique, Alger occupant la première place et Sétif la seconde.
Le recours aux énergies renouvelables constitue pour les pouvoirs publics une approche sin qua non pour le développement économique durable et sûr. Les foyers isolés dans les campagnes bénéficieront de l’énergie solaire à la charge de l’État, expliquera Mourad Issiakhem, pour qui le gaspillage énergétique doit cesser par l’éveil de conscience des citoyens.
Il convient d’indiquer que l’approche recommandée par les décideurs politiques repose sur la promotion des investissements, notamment en matière de prospection pétrolière et gazière en vue de développer les grandes capacités souterraines de l’Algérie, ainsi que dans le domaine des énergies renouvelables et de l’hydrogène, l’innovation de développement par un renforcement de la coopération scientifique. Ainsi, l’intensification des efforts est enclenchée par l’Algérie en matière d’exploration pour augmenter ses réserves, non seulement pour répondre aux besoins croissants de son marché intérieur, mais aussi pour renforcer sa position en tant qu’acteur actif et fiable sur les marchés régionaux et internationaux.
Après la conférence du directeur du commissariat aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, organe dépendant du premier ministère, trois professeurs d’université et trois experts ont animé des conférences en rapport avec le thème du colloque.
A l’issue des interventions, un riche débat s’est instauré. Tous ont préconisé l’organisation des campagnes de sensibilisation aussi bien par les responsables concernés et le mouvement associatif que les médias pour éveiller les consciences afin d’éviter les gaspillages et pratiquer une consommation rationnelle de l’énergie. Indiquons que selon le directeur dudit commissariat, le citoyen paie le kilowatt d’électricité cinq dinars alors que son prix revient à douze dinars aux stations étatiques de production. Le grand écart est subventionné par l’État.
Charef N