Oran Aujourd'hui

Un fléau enraciné depuis trop longtemps…

Les parents d’élèves d’un CEM situé dans la zone urbaine de Akid Lotfi ont dénoncé récemment la présence d’une décharge sauvage de détritus et de déchets ménagers ainsi que la prolifération des marchands informels qui génèrent une pollution sonore et une anarchie insupportable juste en face de cet établissement scolaire. «Les élèves, se plaignent les parents, ne peuvent plus suivre les cours dans le calme et la sérénité» . Une visite sur les lieux permet en effet de constater qu’un véritable marché sauvage s’est installé à côté de l’établissement scolaire. Des étalages des vendeurs de marchands de légumes, de produits alimentaires et même de poisson sont installés juste à côté du portail d’accès au CEM. Des marchands qui se concurrencent à tue-tête par leurs appels bruyants aux clients, dans un décor d’insalubrité et de mauvaises odeurs propre à une clochardisation urbaine en constante progression. «En fin de la journée, l’air est ici irrespirable, car ces vendeurs abandonnent leurs déchets sur le trottoir, parfois même du poisson qui a eu le temps de pourrir sous le soleil». On sait pourtant que les autorités locales n’ont pas cessé de sévir pour interdire l’occupation de la voie publique et éradiquer l’anarchie urbaine qui règne ici et là. Parfois, pour dissuader les contrevenants, des solutions sont proposées aux vendeurs ambulants, invités à s’installer dans des espaces aménagés dans des marchés couverts. Comme ce fut le cas récemment des marchands de la «placetta» au quartier St Pierre transférés au marché Michelet. Malheureusement, au bout de quelques semaines, voire quelques jours d’activité, un bon nombre de ces marchands quittent les lieux mis en location par les services de l’APC pour regagner les emplacements «gratuits» sur les rues et les trottoirs de la ville. Ce fléau de l’anarchie et de l’insalubrité à proximité des établissements scolaires ne touche pas que cette zone de la cité Akid Lotfi. Au HLM/USTO, juste à côté de l’école primaire faisant face à l’agence Algérie-Télécom, les marchands squattant le trottoir avec des semblants de baraques hideuses ne font que renforcer la laideur du paysage déjà terni par les bacs à ordures qui débordent, les déchets jetés ici et là et les sachets en plastique qui voltigent au gré du vent… Et selon les mauvaises langues locales, la colère et les mises en garde du wali à l’adresse des gestionnaires municipaux ne peuvent pas suffire semble-t-il à éradiquer ce fléau enraciné à Oran depuis bien trop longtemps…
Par S.Benali

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