Climat, égoïsme et hypocrisie

Le monde entier est au chevet de la planète. La terre se réchauffe dangereusement notent de nombreuses études scientifiques. Parmi ces travaux, beaucoup pointent l’activité humaine. La sur-industrialisation, les usages inconsidérés des ressources énergétiques fossiles et les égoïsmes des puissances économiques font perdre à la planète son sacro-saint équilibre écologique. Il n’existe désormais aucune région du monde qui ne souffre pas des « folies » climatiques qui déchaînent les éléments. L’eau et le feu ont tué des centaines d’êtres humains, ces derniers mois. Un été trop chaud sec et incendiaires d’un côté de la planète et de l’autre des inondations catastrophiques jusqu’à plonger le tiers de tout un pays, le Pakistan, sous les eaux. La facture a été très salée pour la quasi totalité des pays de la planète qui doivent convaincre les plus gros pollueurs, la Chine, l’Inde, les Etats Unis, et accessoirement les Européens qui ont rallumé leurs centrales à charbon.

La solution préconisée par les centres internationaux consiste à investir dans les énergies renouvelables à la place d’énergies fossiles polluantes. Une équation d’apparence simple, mais génère en sous-main, des luttes stratégiques immenses. En effet, si les peuples ne voient aucun inconvénient à changer de mode de consommation, les gouvernements eux, pensent en géopolitique, en flux financiers et en opportunité de domination du monde. En réalité, les institutions internationales ne posent pas les véritable termes de la crise climatiques. L’esprit guerrier est sous-jacent à chaque déclaration des grands leaders. L’écologie n’est pas vraiment leur souci. C’est juste un moyen comme un autre pour forcer la main à l’adversaire du moment.

La vérité n’est pas dans ce que diront les grands de ce monde à Sharm Sheikh. On l’entend plus clairement dans les discours des dirigeants du tiers monde, là où l’on compte le plus grand nombre de victimes humaines, là où la sécheresse a déjà fait des ravages, là où les ouragans ont mis tant de familles sur les routes de l’exil. Qu’est-ce qu’en dit la présidente de la Banque centrale européenne ? «Accélérer la transition verte n’a jamais été aussi important () la flambée des prix de l’énergie a mis en évidence à quel point nous dépendons des combustibles fossiles et à quel point cela nous rend vulnérables». Hypocrisie et égoïsme. Après avoir mis la terre à feu et à sang, ces mêmes égoïstes occidentaux exhibent des outils pour verdir les économies. Tarification des effets négatifs du carbone, investissements abondants dans les technologies vertes et l’adaptation au climat, transparence sur les coûts liés au climat et les étapes vers la transition verte. Des perspectives taillées sur le mode de vie des quelques centaines de millions d’Occidentaux. Les plusieurs autres milliards que comptent l’humanité ne sont pas vraiment dans le champ de vision de la BCE.

Par Nabil.G