D’importants efforts ont été consentis par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour numériser et moderniser le secteur. Des plateformes d’enseignement à distance ont été mises en place par la tutelle pour pallier la suspension des cours en présentiel durant la pandémie du coronavirus.
Outre les plateformes mises en place lors de la pandémie de la Covid-19, le département ministériel prévoit de lancer à l’avenir d’autres projets en vue de numériser davantage le secteur. C’est ce qu’a annoncé jeudi dernier le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, lors d’une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales adressées à plusieurs membres du gouvernement.
Il s’agit de la création prochaine de 16 plateformes numériques pour moderniser le secteur, une démarche qui entre dans le cadre du développement du système numérique du ministère. M. Baddari a affirmé que les dispositions prévues visent à améliorer également le système d’orientation des nouveaux étudiants et de développer la gestion des opérations pédagogiques et administratives.
Il a assuré que les services de son ministère « s’emploient à introduire des améliorations au système numérique du secteur notamment en ce qui concerne le système «Progrès» en vue d’introduire des « réformes profondes dans le système d’orientation des nouveaux étudiants et élever le taux de réussite durant leur cursus universitaire, en sus de développer la gestion des opérations pédagogiques et administratives et créer 16 plateformes numériques pour moderniser le secteur ».
Par ailleurs, le ministre a fait savoir que la numérisation touchera également les œuvres universitaires. Il a précisé que celles-ci seront concernées par le processus de modernisation que connaît l’Université d’une manière générale.Parmi les démarches concrétisées au profit des œuvres universitaires, M. Baddari a cité le lancement de l’application «MyBus» (mon bus) pour l’organisation des services de transport. Il a affirmé, toutefois, que « cela reste insuffisant, d’où la nécessité de hisser le niveau des œuvres universitaires en adéquation avec les moyens mobilisés par l’Etat dans ce domaine ».
Interrogé sur la valeur académique des diplômes décernés par l’Université de la formation continue (UFC), le ministre a indiqué que « ces diplômes sont similaires à ceux décernés par les différents établissements universitaires ». Il a mis en avant « la détermination du secteur à développer l’UFC pour devenir une université virtuelle accompagnant les objectifs en consacrant son ouverture à son environnement local et national ».
Au cours de son intervention au Conseil de la nation, le ministre a évoqué également la promotion scientifique au grade de maître de conférence (classe A). Il a souligné que cette promotion se fait « conformément aux conditions et critères internationaux ». Et d’ajouter : « l’habilitation universitaire constitue un couronnement scientifique et pédagogique permettant aux enseignants chercheurs permanents justifiant d’un haut niveau de compétence et de mérite, de bénéficier de la promotion scientifique ».
Mohand S