A quand la réouverture du siège de la grande Mairie?
Le projet de restauration du magnifique monument abritant le siège de la mairie d’Oran est toujours à l’arrêt.
Les travaux engagés sont en attente du lancement de la phase de réhabilitation des parties internes, les murs et plafonds, les escaliers, et les différents revêtements et ornements architecturaux.
Ce projet, au parcours cahoteux, a été initié il y a plus de dix ans sans jamais connaître une maîtrise sereine et rigoureuse de la part des gestionnaires concernés.
La mairie d’Oran, dont le budget est à peine suffisant à couvrir les salaires des employés, a eu beaucoup de mal à assurer la relance des travaux après les différents arrêts du chantier liés à d’inextricables problèmes administratifs et financiers.
Aujourd’hui, les responsables municipaux avouent que l’opération, si elle est relancée, coûterait bien trop cher à la trésorerie communale en déficit permanent.
D’où l’urgence de mobiliser une ressource financière spécifique provenant de l’Etat.
Il faut rappeler que l’hôtel de ville d’Oran est un monument du patrimoine architectural, édifié en juillet 1882, connu pour ses deux lions en bronze, œuvre du sculpteur animalier Augustin Cain.
Les travaux de réhabilitation de l’hôtel de ville qui n’ont que trop durer avaient nécessité la délocalisation de certains services et le transfert du cabinet du maire dans le «centre culturel» qui venait d’être construit sur le site de l’ancien centre commercial «Prisunic» sur le Boulevard Emir Abdelkader.
Avec le temps, beaucoup parmi les citoyens et les élus locaux oranais semblent avoir oublié ces situations du «provisoire qui dure» et qui finissent par s’installer dans une sorte de «normalité» dans le fonctionnement des institutions locales.
Et c’est encore une fois le déficit de maturation des projets et de projection à long terme qui génèrent ces dysfonctionnements et inepties urbaines devenues banales.
Le siège de la mairie, ou plus précisément le siège du cabinet du maire, semble désormais durablement installé face à l’hôtel Royal.
Et ceux, parmi les Oranais, qui ont entendu parler d’une future «reconversion» de la vieille Tour-bâtisse de l’hôtel Châteauneuf en siège administratif de l’APC, continuent de se demander quand et comment ce projet pourrait-il être lancé.
Il est vrai qu’il est situé sur un site historique protégé, avec des difficultés d’accès du grand public nécessitant des aménagements spécifiques peu évidents et bien coûteux.
C’est en tout cas ce qu’affirment des experts en urbanisme qui prônaient à l’époque la démolition pure et simple de cette tour du Châteauneuf qui défigure le paysage urbain du centre ville depuis bientôt un demi-siècle.
Une régression urbaine insidieuse, accentuée aujourd’hui par la fermeture prolongée du siège de la «Mairie aux deux lions», l’un des symboles les plus connus de la métropole oranaise.
Par S.Benali