La mission essentielle des walis, au-delà de l’amélioration des conditions de vie des citoyens par l’amélioration du management et la lutte contre la bureaucratie, consiste en la promotion des investissements qui demeure une des priorités constantes.
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, réunit aujourd’hui au Palais des nations du Club des Pins, les walis de la République. Un rendez-vous qui s’enracine comme une tradition dans les mœurs de l’administration nationale, suivies régulièrement par la plus haute autorité politique du pays. Cette première rencontre de l’année 2023 intervient quelques mois après celle organisée, le 24 septembre de l’année dernière. Elle représente, comme toutes celles qui l’ont précédées, une opportunité pour dresser le bilan de ce qui a été réalisé des engagements pris, ces derniers mois. Il va sans dire que dans les divers ateliers qui vont plancher sur des dossiers en rapport principalement avec le développement local, il sera mis un point sur les lacunes encore pendantes à l’échelle locale, malgré les instructions fermes des plus hautes autorités de la République. L’on a certes enregistré des centaines de projets économiques dégelés, après l’instruction présidentielle, mais ce n’est pas pour autant que la bureaucratie a disparu au niveau des territoires.
On retiendra également la mise en place de guichets décentralisés, censés apporter un plus dans la lutte contre la bureaucratie économique. Cela, l’on s’attend à ce que les walis rendent compte des résultats de ces instances chargées de la promotion des investissements. Il convient de préciser que la rencontre de septembre dernier a été organisée sous le thème de «la promotion de l’économie nationale et du développement local». Trois axes principaux, à savoir le rôle du wali dans le développement économique local, le nouveau cadre juridique de promotion du climat d’investissement ainsi que la réforme de la finance et de la fiscalité locales ont été débattus. Sur ces trois thématiques, deux sont en principe une réalité locale et les walis seront comptables devant le premier magistrat du pays. Pour ce qui concerne la finance et de la fiscalité locales, celles-ci sont liées principalement à l’amendement du code des collectivités locales actuellement en cours de confection.
Il faut savoir à ce propos que le président de la République a toujours mis l’accent sur l’évaluation continue et permanente du travail effectué par les walis. Il n’a pas manqué à chaque rendez-vous de mettre en garde les walis. Ces derniers n’ont objectivement aucune excuse à faire valoir pour justifier le non règlement des problèmes dont souffrent les citoyens. Et il faut dire que si l’opération zones d’ombres est quasiment finie et passe pour être un succès, il reste encore des poches d’insatisfaction, notamment sur de grands retards dans la réalisation de certaines infrastructures publiques.
Cela dit, la mission essentielle des walis, au-delà de l’amélioration des conditions de vie des citoyens par l’amélioration du management et la lutte contre la bureaucratie, la promotion des investissements demeure une des priorités constantes. Dans cette optique, la mise en place d’un cadre juridique régissant l’investissement en Algérie, permettra aux walis de disposer d’une assise législative à même de booster les investissements dans les territoires dont ils ont la charge. La débureaucratisation garantie par la nouvelle loi sur l’investissement décharge, de fait, ces responsables d’un important fardeau. Quelques mois après l’entrée en vigueur de la loi, l’on s’attend à ce que le chef de l’Etat fasse le point, lors de la réunion d’aujourd’hui. Sachant son franc-parler, le Président Tebboune n’hésitera assurément pas à rappeler les walis à leur devoir de haut commis de l’Etat, dont la responsabilité est de donner un coup de boost au développement local à tout point de vue. Comme de tradition, le président de la République abordera une multitude de sujets, avec l’objectif d’informer les Algériens sur l’état de la nation.
Anissa Mesdouf