La volonté en faveur d’un partenariat fructueux affichée par les responsables des deux pays a été justement traduite par le président de la République qui a réaffirmé la détermination de l’Algérie à consolider sa place de partenaire stratégique de l’Italie.
Arrivée à Alger, avant-hier en fin d’après midi, dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié, la présidente du Conseil des ministres italien, Mme Georgia Meloni s’est vue réservée, hier matin, un accueil solennel par le président Tebboune.au siège de la présidence de la République.
Il s’en est suivi des entretiens en tête-à-tête, qui ont, par la suite, été élargis aux deux délégations, algérienne et italienne.
Cette activité politique d’importance entre les deux pays, la troisième du genre à ce niveau de responsabilité, en sus des deux visites d’Etat du Président Tebboune en Italie et du Président Mattarella en Algérie, a été couronnée par la signature d’une déclaration conjointe et 4 mémorandums d’entente et de coopération dans plusieurs secteurs.
Dans ce cadre, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et la présidente du Conseil des ministres d’Italie, Mme Georgia Meloni ont signé une déclaration conjointe à l’occasion du 20e anniversaire de la signature du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération.
Le Président Tebboune et Mme Meloni ont supervisé, par ailleurs, la signature de deux mémorandums d’entente entre le Groupe Sonatrach et le groupe italien ENI, le premier portant sur l’amélioration des réseaux de raccordement énergétique entre l’Algérie et l’Italie, et le deuxième sur la coopération technologique pour la réduction du torchage de gaz, la valorisation et autres techniques de réduction des émissions.
L’Agence spatiale algérienne (ASAL) et son homologue italienne ont signé un mémorandum d’entente portant sur la coopération dans le domaine des activités spatiales à des fins pacifiques.
Les accords signés couvrent également un mémorandum d’entente entre le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et la Confédération économique et industrielle italienne.
La volonté en faveur d’un partenariat fructueux affichée par les responsables des deux pays a été justement traduite par le président de la République qui a réaffirmé la détermination de l’Algérie à consolider sa place de partenaire stratégique de l’Italie.
«Je tiens à saluer le niveau des relations stratégiques unissant l’Algérie et l’Italie, ainsi que les efforts consentis ces dernières années dans le sens de la consolidation du partenariat et de la promotion des échanges commerciaux qui ont enregistré des résultats exceptionnels en peu de temps», a souligné le Président Tebboune dans un point de presse conjoint avec la présidente du Conseil des ministres italien, Georgia Meloni.
Evoquant le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays, le chef de l’Etat a révélé que celui-ci est passé de 8 milliards de dollars en 2021, à 16 milliards de dollars.
Pour le chef de l’État, c’est là «un indicateur de rapprochement et le fruit des approches que nous avions adoptées pour consacrer une dynamique ascendante dans divers domaines de coopération».
Pour le Président Tebboune, la visite de la présidente du Conseil des ministres italien en Algérie, intervient dans un contexte particulier, à savoir le 20ème anniversaire de la signature par les deux pays du Traité d’amitié, et de bon voisinage entre les deux pays.
De son côté, la cheffe du gouvernement italien a convenu de renforcer la coopération dans le domaine des hydrocarbures avec l’Algérie.
«Face à la grande crise énergétique que traverse notamment l’Europe, l’Algérie pourrait devenir un leader de la production, certes africaine mais probablement mondiale. L’Italie est inévitablement la porte d’accès à cette énergie et à l’approvisionnement de l’Europe», a déclaré Mme Meloni.
M. Tebboune a précisé qu’un accord avait été signé pour «l’étude et la réalisation d’un gazoduc (composé de plusieurs éléments) qui transportera à la fois le gaz, l’hydrogène, l’ammoniac et même de l’électricité».
Un projet qui « fera de l’Italie un hub énergétique pour l’Europe».
Nadera Belkacemi