La création des coopératives pour les agriculteurs permet de lutter contre la spéculation, un phénomène responsable de la hausse des prix des produits alimentaires et agricoles.
Cette proposition émane du président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA), Mohamed Yazid Hambli, lors de son intervention, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Pour assurer des prix abordables aux consommateurs à la veille du mois sacré, M. Hambli a souligné l’impératif de lutter contre la spéculation, affirmant que les produits alimentaires et agricoles sont disponibles. « L’organisation des agriculteurs en coopératives est la meilleure voie pour éliminer les intermédiaires qui font revenir les mêmes pratiques sur la spéculation et l’augmentation des prix, chaque année à l’approche du mois sacré de Ramadan », a-t-il déclaré.
Insistant sur la disponibilité des produits, le président de la CNA a affirmé que « les produits agricoles sont disponibles tout au long de l’année ». Pour lutter contre la spéculation, il a appelé à la mise en place de coopératives en plus de la numérisation en vue d’assurer une meilleure traçabilité des produits agricoles. « Il faut aller vers l’organisation de la production à travers la numérisation pour une meilleure identification, une visibilité et une traçabilité », a-t-il ajouté, rappelant que le président de la République avait insisté sur la numérisation du secteur agricole qui est « une priorité absolue ».
Précisant que l’organisation de coopératives s’occupera du volet commercial des produits agricoles, M. Hambli a appelé à faciliter l’octroi de crédits bancaires et à subventionner ces organismes. « Il faut trouver des modalités de financement des coopératives comme le recours aux crédits bancaires bonifiés à long terme pour rassurer les agriculteurs », a-t-il suggéré. Pour le président de la CNA, la régulation peut être appliquée grâce aux coopératives agricoles. « Pour éliminer tous les intermédiaires qui reviennent chaque année aux mêmes pratiques dont la spéculation et l’augmentation des prix, il faut aller vers la mise en place de coopératives agricoles », a insisté l’invité de la Radio nationale.
Évoquant le volet réglementaire, M. Hambli a rappelé que depuis l’assouplissement des textes réglementaires régissant les coopératives agricoles algériennes, mise en vigueur depuis 2020, pas moins de 160 nouvelles coopératives ont émergé, selon le ministère de l’Agriculture et du développement rural. Pour ce qui est de l’augmentation des rendements notamment dans la filière céréalière, le même responsable a affirmé que cet objectif « est à notre portée si on fédère toutes les actions intergouvernementales ». « C’est à notre portée, il y a déjà des agriculteurs qui font des 40 à 50 quintaux à l’hectare ; au Sud, il y a des agriculteurs qui produisent entre 80 à 90 quintaux à l’hectare avec l’irrigation intégrale », a-t-il ajouté.
Mohand S