Au bout d’un match tendu, l’USM Alger a décroché le premier titre continental de son histoire, en dépit de sa défaite face aux Tanzaniens des Young Africans 0-1 (mi-temps : 0-1), en finale « retour » de la Coupe de la Confédération africaine de football, disputée samedi soir au stade olympique du 5 juillet 1962.
La consécration fut longue à se dessiner, eu égard à l’envie et à la détermination de l’adversaire qui s’est déplacé à Alger avec l’intention de remporter le trophée, six jours après sa défaite « at home » lors de la première manche disputée au stade Benjamin Mkapa de Dar Es-Salaam (2-1).
Contre toute attente, les joueurs de l’USMA ont mal entamé la partie, en laissant l’initiative du jeu aux Tanzaniens, bien en place en début de partie, puisqu’ils ont réussi à concrétiser leur première occasion de but.
Les Young Africans ont affiché des intentions offensives en acculant la défense algéroise, qui a fini par commettre l’irréparable en concédant un penalty dès la 5e minute de jeu.
L’ailier gauche Musonda a obtenu ce coup de réparation après une poussette inutile du latéral droit Saâdi Redouani.
Djuma Shabani s’est chargé d’exécuter la sentence, permettant aux siens de prendre l’avantage (7e).
Cueillis à froid, les Usmistes sont repartis de l’avant pour refaire leur retard face à une défense des « Yanga » qui n’a rien laissé filtrer.
Le tir du Botswanais Tumisang (8e) est arrêté en deux fois par le portier malien des Young Africans Djigui Diarra.
Sans pour autant se montrer dangereuse, l’USMA s’est procurée une belle occasion à la demi-heure de jeu par le néo-international Aymen Mahious, dont la reprise de la tête est passée juste à côté du poteau gauche du gardien tanzanien.
Le club de Soustara avait eu une belle opportunité peu avant la pause (40e+3) : sur un coup franc excentré côté droit, Merili trouve Bousseliou dans l’axe, dont le tir à ras de terre est capté difficilement par le gardien adverse.
Après la pause, l’entraîneur de l’USMA Abdelhak Benchikha a opéré un changement tactique, en faisant incorporer l’ailier droit Meziane en remplacement du milieu de terrain Merbah.
Un changement judicieux qui a permis à l’USMA de monter d’un cran et de dominer légèrement son vis-à-vis.
Sur un mouvement offensif, Tumisang est fauché en pleine surface de réparation, l’arbitre n’a pas hésité à siffler le penalty, mal tiré par le capitaine Belaïd et stoppé par Diarra (58e) au grand dam des 60.000 supporters des « Rouge et Noir. » Un ratage qui a donné des ailes aux Tanzaniens, qui sont repartis vers l’avant pour marquer le fameux deuxième but, synonyme de consécration, mais la défense de l’USMA a tenu bon.
Entré en cours de jeu, Belkacemi était à deux doigts de remettre les pendules à l’heure, mais a raté son tir dans la surface (87e).
Les dernières minutes de la partie n’ont apporté aucun changement au score, jusqu’au sifflet final de l’arbitre mauritanien Beida Dahane.
L’USMA décroche ainsi, à l’issue d’une partie intense à déconseiller aux cardiaques, sa première étoile continentale qui a fait oublier la finale perdue de la Ligue des champions en 2015 face aux Congolais de TP Mazembe (aller : 1-2, retour : 0-2).
Le trophée a été remis aux joueurs algériens par le président de la CAF Dr Patrice Motsepe au milieu d’une intense démonstration de joie des Usmistes et de l’entraîneur Abdelhak Benchikha, en présence du ministre de la jeunesse et des sports Abderrahmane Hammad et du président de la FAF Djahid Zefizef.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a félicité le club et les joueurs de l’USMA pour cette belle consécration africaine.