La première phase concerne le transfert de l’unité de production de la fonte de briquetage à chaud avec une capacité de 1,7 millions de tonnes/an de la Malaisie vers l’Algérie, et la réalisation d’une nouvelle unité de production de paillettes avec une capacité de 4 millions de tonnes/an.
Reçu avant-hier par le ministre de l’Energie et des Mines, le PDG du groupe « Lion » de Malaisie a visiblement été convaincu par les arguments développés par Mohamed Arkab. On en veut pour preuve, l’intention du géant mondial de l’industrie minière d’investir massivement en Algérie. Et pour cause, le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a annoncé, hier, que le groupe malaisien a entamé les procédures de réalisation en Algérie de projets industriels «structurels importants» pour un coût de 6 milliards de dollars. Une enveloppe très importante susceptible de constituer un signal très fort en direction des plus grands investisseurs de la planète. L’investissement de « Lion » permettra la création de près de 10.000 emplois.
M. Rekkache a indiqué avoir reçu, avant-hier au siège de l’Agence, une délégation conduite par le P-dg de «Lion group», arguant qu’il a été convenu «d’entamer les procédures d’inscription du portefeuille de projets auprès de l’Agence, d’autant que le groupe malaisien a effectivement entamé les procédures de création de son entreprise en Algérie». Il a ajouté que cette visite intervient après la rencontre qui l’a réuni avec les responsables du groupe, en février dernier, pour examiner le climat des affaires en Algérie et les opportunités d’investissement offertes, soulignant que «les responsables du groupe, rassurés sur les bonnes conditions d’investissement et la volonté sincère de les accompagner, sont revenus avec des projets concrets».
Il faut savoir que le portefeuille du groupe malaisien comprend des projets d’exploitation de ressources minières, comme l’aluminium et les minerais de fer destinés à l’exploitation industrielle qui seront réalisés en deux phases. La première phase concerne le transfert de l’unité de production de la fonte de briquetage à chaud avec une capacité de 1,7 millions de tonnes/an de la Malaisie vers l’Algérie, et la réalisation d’une nouvelle unité de production de paillettes avec une capacité de 4 millions de tonnes/an, et ce à la faveur d’un investissement d’une valeur globale de 3,7 milliards de dollars. La deuxième phase porte sur la concrétisation du projet de production de l’alliage d’aluminium et la réalisation d’une centrale électrique de haute capacité et ce pour garantir l’autoproduction énergétique, a-t-il souligné.
Concernant les zones qui accueilleront ces projets, le DG a indiqué qu’elles seront déterminées après la promulgation de la loi fixant les conditions et les modalités d’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat et destiné à la réalisation de projets d’investissement.
Par ailleurs, M. Rekkache a fait savoir que le Groupe «Lion» a affiché l’intérêt d’investir dans l’aménagement de grandes zones industrielles, peu importe l’endroit et de drainer les investissements étrangers. Rappelons que le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab avait reçu, dimanche, une délégation du groupe «Lion» avec laquelle il a passé en revue les opportunités d’investissement, notamment en matière d’exploitation des ressources minières.
Créé dans les années trente du siècle dernier, le groupe malaisien est actuellement actif en Malaisie mais aussi en Chine, à Singapour, à Hong Kong, au Cambodge et au Laos essentiellement dans les secteurs des mines, de la sidérurgie, du développement immobilier, de l’agriculture, des services et de la vente au détail.
Anissa Mesdouf