Commémoration de la grève des 8 jours : fin à Oran d’une caravane nationale historique
La caravane nationale initiée par l’Organisation algérienne du commerce et de l’investissement social à l’occasion de la commémoration du 67e anniversaire de la grève des huit jours (28 janvier-4 février 1957) a été clôturée, dimanche à Oran, a-t-on appris du président de cette Organisation, Djaber Bensedira.
M. Bensedira a indiqué à l’APS, en marge d’une conférence-débat organisée en collaboration avec le Musée du Moudjahid et le bureau de la wilaya d’Oran de l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), que la caravane a été lancée à partir du Musée nationale du moudjahid d’Alger, le 28 janvier dernier, pour sillonner 10 wilayas, avant d’arriver dans la capitale de l’Ouest du pays.
Elle a permis aux participants, issus de diverses couches de la société (étudiants, médecins et commerçants), de prendre connaissance du sacrifice des Moudjahidine et des Chouhada, notamment des commerçants ayant exercé cette activité durant la période coloniale, ainsi que du traitement inhumain dont ils avaient été victimes de la part de l’appareil répressif colonial.
Cette initiative citoyenne a été marquée par la mise sur pied d’activités cultuelles et historique axées sur le thème de la grève des huit jours.
Elle a été également marquée par le recueil de témoignages auprès des acteurs et de proches de chouhada ayant pris part à cet évènement, qui, rappelle-t-on, avait eu un retentissement international ayant fortement ébranlé la propagande coloniale.
Le bureau national de cette organisation a décerné, à l’issue de la conférence qui a eu lieu au Musée du moudjahid, la médaille du « Commerçant fidèle et sincère », dans sa deuxième édition, à des Moudjahidine et à des Chouhada, à titre posthume, en signe de reconnaissance à leur participation et à la réussite de la grève des huit jours.
La médaille a été également décernée à des commerçants ayant fait preuve d’intégrité et d’engagement dans l’application des lois de la République, a-t-on indiqué.
De son côté, Dr Mohamed Belhadj, enseignant au département d’histoire et d’archéologie à l’université Oran-1 « Ahmed Benbella » a, lors de son intervention à la même conférence, déclaré que la grève à laquelle avaient pris part, outre les commerçants, plusieurs catégories socioprofessionnelles, « était un référendum avant l’heure, à travers lequel les Algériens avaient exprimé leur attachement à la direction de la Révolution et de leur farouche volonté de s’affranchir du joug colonial ».
Le même intervenant a mis en exergue la réussite de cette grève à Oran, indiquant, à ce propos, qu’elle avait imposé la fermeture de la quasi-totalité des locaux commerciaux à El Hamri, Carteau et Medioni, qui étaient des zones d’habitation à forte concentration de populations algériennes.
Cet évènement historique a eu le même retentissement dans d’autres secteurs d’activités comme le port d’Oran et dans certaines entités industrielles et de service, a fait observer M. Belhadj.
De son côté, le directeur des Moudjahidine et des Ayants-droit de la wilaya d’Oran, Ali Chikouche, a déclaré que « la grève des huit jours avait confirmé l’attachement des Algériens, toutes classes et couches sociales confondues, à leur liberté et à leur indépendance ».
Il a ajouté que le combat libérateur auquel avait appelé le FLN-ALN n’était pas mû par les mauvaises conditions sociales du peuple, mais par une volonté profonde de se libérer du colonialisme.