Les défaillances de la gestion municipale…
La gestion des communes a été au cœur des débats lors d’une rencontre entre le wali et les élus organisée mercredi dernier. Une réunion qui devait permettre aux responsables municipaux d’exposer leur programme d’action ainsi que les contraintes, les blocages et les difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre des opérations et des projets inscrits au plan de développement de leur collectivité locale.
Selon certains élus présents à la réunion, cette rencontre a été surtout une «confrontation d’arguments» entre le premier responsable local et des élus voulant à tout prix justifier et défendre leurs bilans jugés insuffisants dans plusieurs domaines. Une majorité d’élus ont évoqué différentes entraves et blocages pénalisant la prise en charge des attentes des habitants et l’efficacité des actions programmées dans le cadre de leurs missions.
Mais le wali a tenu à pointer du doigt, et même à dénoncer sévèrement les failles et les insuffisances constatées notamment dans certains domaines comme l’hygiène publique, la préservation de l’environnement ou encore la maintenance et l’embellissement du cadre urbain.
On sait en effet, depuis des lustres, que dans bon nombre de communes de la wilaya, dont le chef-lieu Oran, les principales missions élémentaires des équipes communales aux commandes ont toujours été critiquées et dénoncées par les habitants. A ce jour, malgré les efforts indéniables et les moyens mis en œuvre, la question de l’hygiène et de la propreté de la ville reste au cœur du débat et des polémiques attisées parfois par des acteurs-agitateurs, artisans des remous et de la «déstabilisation».
Dire aujourd’hui que «Oran est une ville sale» ne serait pour certains responsables municipaux qu’un jugement faux ou abusif ne visant qu’à dénigrer l’action des élus aux commandes. Il est vrai que dans quelques nouveaux sites et façades urbaines de la ville, l’image offerte aux visiteurs semble satisfaisante, voire même digne d’éloges et d’encouragements.
Mais dans la majorité des quartiers et grandes cités d’habitat, l’état des lieux reste déplorable en matière d’entretien des espaces communs, de ramassage des déchets, de présence d’animaux errants, de trottoirs défoncés et parfois même «minés» par des boulons de scellement des vieux candélabres remplacés, des câbles électriques traînant sur le sol, des dalles d’accès aux réseaux enlevées ou détériorées, et bien d’autres «pièges» illustrant les défaillances et le laxisme des responsables et agents concernés.
En réalité, expliquent des observateurs avertis, c’est tout le mode de gestion municipale basé sur un système de représentativité ouvrant la porte à l’opportunisme et à la médiocrité qui devrait être aujourd’hui revu et corrigé…
Par S.Benali