Coupure d’Aep de 45 jours à Aïn El Turck : la colère couve chez la population
La tension est montée de plusieurs crans, hier, chez la population d’Aïn El Turck et ce, face à une coupure d’Aep, qui vient de boucler ses quarante cinq (45) jours. Des grappes d’abonnés en colère ont, selon le constat établi sur le terrain, pris d’assaut dès les premières heures de la matinée, d’hier, le siège de l’agence de la Société Seor, sise à Aïn El Turck, pour revendiquer vivement, dans le plus bref délai, le rétablissement de l’Aep.
« A ce jour, j’ai eu à débourser pas moins de 15 000 dinars pour acheter à chaque fois que la nécessité s’impose une citerne d’eau chez les colporteurs depuis le début de cette sordide et longue coupure d’Aep et ce, afin de tenter de respecter, un tant soit peu, les conditions élémentaires de l’hygiène de vie dans mon foyer. Vraisemblablement, cette situation pitoyablement exécrable tend encore à perdurer dans le temps », a fait remarquer avec un mélange de dépit et de courroux un père de famille de la localité de Trouville, dépendante du chef-lieu de la daïra où les habitants des trois autres communes restantes de cette contrée côtière sont piètrement confrontés à la même situation de déliquescence.
Posté sur sa page facebook, la société Seor a rendu public un sempiternel communiqué annonçant seulement que la station de Chatt El Hillal, dans la wilaya d’Aïn Témouchent, est à l’arrêt en raison de dégâts occasionnés par les intempéries, point barre. Le communiqué n’indique nullement quand l’Aep sera rétablie. Comment qualifier cette grossière réplique à l’égard de milliers d’habitants.
« Nous craignons beaucoup que cette coupure d’Aep va encore perdurer en cette veille du mois de ramadhan » ont tancé d’autres interlocuteurs. Toujours est-il qu’à ce propos d’aucuns s’accordent à s’interroger « pourquoi la wilaya d’Oran demeure-t-elle tributaire, en terme d’Aep, des autres villes limitrophes, qui sont pourtant de moindre envergure? ».
Rachid Boutlélis