L’ETO, entreprise publique des transports urbains d’Oran sera, dans si peu, dotée de 40 nouveaux bus flambants neufs. Ces derniers s’ajouteront aux bus desservant plusieurs lignes des quatre coins d’Oran, a indiqué la direction des transports de la wilaya d’Oran.
La même source a ajouté que «le confortement de cette entreprise publique est en bonne voie, notamment dans le volet administratif», soulignant que «toutes les mesures ont été prises dans le but de l’acquisition de ces bus dans les plus brefs délais». Et d’ajouter qu’«un montant de 17 milliards de centimes a été accordé pour la consolidation de cette entreprise dans le cadre de la politique visant sa renaissance et sa redynamisation».
Cette entreprise créée en 2006 a assumé, tant bien que mal, la liaison de plusieurs lignes. Elle a été équipée par des autocars de haute mécanicité et de technologie très avancée avant que plusieurs de ces derniers ne soient mis hors circuit ne servant à plus rien hormis de les parquer dans le parc de la même entreprise comme épaves dont l’entretien peut s’avérer onéreux, sinon leur réfection risque de revenir aux prix pouvant coûter la facture permettant l’acquisition des bus neufs.
L’entreprise a boité dans son fonctionnement pour plusieurs raisons. Elle a été sérieusement secouée par une crise financière dès après avoir investi la «rue», pendant que ses somptueux bus desservaient, tant bien que mal, l’étau sur de nombreuses cités en les reliant, dans des conditions tout aussi tant bien que mal, liant par la même les points cardinaux d’Oran avec le reste de la ville.
Devant initialement assumer la liaison d’au moins 20 lignes, elle a pendant des années peiné dans la gestion de son parc roulant en raison de la crise financière l’ayant secoué. Ayant été, des années durant, aux abords de la faillite, cette entreprise a été d’autant plus impactée par la crise financière qu’elle peinait à assurer sinon à assumer les mensualités de ses employés, d’où la politique interventionniste, à plusieurs reprises, des services étatiques en lui accordant d’importants crédits pour son fonctionnement sinon tout au moins sa survie avant qu’une nouvelle politique ne soit adoptée, celle-ci porte principalement sur son sauvetage suivi de son redressement.
Lancée dans les différentes artères et dans plusieurs cités d’Oran avec un lot de 60 bus, l’Entreprise publique des transports urbains d’Oran a vite fait de connaitre une chute aux abysses en se retrouvant avec seulement 20 autocars opérationnels pendant que 17 autres sont inexploitables voire irrécupérables.
Le secteur des transports est en pleine métamorphose en prenant en compte les transmutations rapides que connait la wilaya d’Oran dans pratiquement dans toutes les 26 communes et les 9 daïras la composant. La politique entérinée dans le cadre des développements dudit secteur porte essentiellement sur la liaison des différentes cités, quartiers, et autres agglomérations aux nouveaux pôles d’habitats fraîchement réalisés. Ces derniers connaissent de fortes activités et une très forte densité de population.
Il s’agit de ces gigantesques pôles d’habitat comme Belgaïd à l’est d’Oran, la cité Ahmed Zabana à l’Ouest implantée à Misserghine et Oued Tlélat. Ces cités ont vu le jour à la faveur de la politique urbanistique adoptée par l’Etat. De plus, les habitants, ayant fraîchement occupé leurs nouveaux logements, sont dans le besoin du confortement du transport qu’ils ont revendiqué à maintes reprises avant que les services de wilaya en charge de cette question ne reprenne la situation en main en ouvrant d’importantes lignes urbaines pour les desservir tout en assumant la budgétisation de cette entreprise.
Yacine Redjami