Oran

Principal boulevard de la commune d’Aïn El Turck : un lieu mythique enlaidi par l’informel et l’incivilité

En dépit des opérations d’assainissement menées ces derniers temps, qui ont été instruites par les autorités locales, le boulevard Mohamed Khemisti, considéré comme étant la vitrine de la municipalité d’Aïn El Turck, continue de s’enlaidir à la faveur d’une véritable invasion de l’informel.

Il s’agit d’activités illicites exercées sur des tréteaux de fortune ou sur des toiles étalées à même le sol, qui obstruent carrément à certains endroits la circulation piétonnière et ce, à travers un sordide encombrement des trottoirs sur cette principale artère du chef-lieu, communément appelée autrefois «le boulevard de la soif».

Ce piteux état de fait est également gangréné par la décrépitude urbaine de ce lieu mythique, où sont installés différents établissements de commerce, qui s’identifient piètrement à travers des façades craquelées à plusieurs endroits et décolorées par la pluie, le soleil et le vent.

Quelques années auparavant, une instruction de la wilaya avait exhorté vainement ces commerçants à ravaler et à embellir leurs façades sous peine d’être sanctionnés. Il n’y eut ni ravalement ni embellissement et encore moins de sanctions.

Par contre, ces contrevenants n’ont pas hésité à entrer dans cette danse saugrenue de l’informel en opérant des extensions illicites sur les trottoirs, obligeant ainsi le piéton à emprunter la chaussée pour contourner l’entassement de diverses marchandises. Une inanité de la chimère.

L’image devenue virale, qui étonne et choque, est également représentée par cet alignement exécrable de gargotes, qui exercent depuis des années dans la puanteur et l’insalubrité sans jamais avoir été rappelées à l’ordre. En somme, un ridicule outrancier, qui booste le putride en cette période des chaleurs notamment.

«En ces temps de canicule majorée avec les insensées et longues coupures d’Aep, une écœurante et fade odeur de pourri empeste ce prestigieux boulevard, qui jadis n’avait rien à envier à ceux des métropoles du Vieux continent. Ce triste constat est en quelque sorte stimulé par les comportements de l’inculte, qui aurait scandalisé n’importe qui. Il est encore temps de tenter de nettoyer les écuries d’Augias en évitant les opérations dites de ‘pansement sur une jambe en bois», a déploré en substance, avec une pointe de dépit non dissimulée, un ancien habitant de la municipalité d’Aïn El Turck.

Rachid Boutlélis

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