Sonelgaz exporte des turbines vers l’Irak : un pas vers la diversification économique
Le groupe Sonelgaz a annoncé, hier, l’exportation d’une cargaison importante d’équipements électriques vers l’Irak.
En effet, cette opération, marquée par une cérémonie à l’usine de General Electric Algeria Turbines (GEAT) à Batna, témoigne du succès des nouveaux partenariats commerciaux à la fois locaux et internationaux. GEAT, une coentreprise entre Sonelgaz et l’américain General Electric, a permis l’exportation d’un générateur pour turbines à gaz, type « H53 » et « H50 », d’une puissance de 300 mégawatts, à destination de la société irakienne « Taurus Arm For Power Generation, Oil Trading and Transportation Ltd ».
Cette initiative s’inscrit dans la politique nationale de diversification économique, visant à réduire la dépendance aux hydrocarbures. Selon le communiqué, Sonelgaz œuvre pour valoriser le produit national en augmentant ses exportations et en renforçant son taux d’intégration locale. En un temps record, le groupe a réussi à relancer des partenariats commerciaux, tant au niveau national qu’international, soulignant ainsi son rôle stratégique dans la mise en œuvre des orientations économiques des autorités algériennes.
Au-delà de l’aspect commercial, cette opération confirme la contribution significative de Sonelgaz dans le secteur énergétique, en stimulant la croissance, en développant les compétences locales et en soutenant la dynamique de développement national. Cela reflète la vision économique ambitieuse du pays qui mise sur une économie diversifiée et résiliente.
GEAT, notons-le, s’inscrit dans le cadre d’un investissement de 168 millions de dollars américains (environ 22 milliards de dinars algériens). La Joint-Venture a déjà créé 150 emplois directs et devrait en créer jusqu’à 200 autres d’ici 2024. Le personnel de GEAT, qui compte des ingénieurs, des opérateurs, des experts en logistique, du personnel administratif et d’autres compétences, a déjà bénéficié de plus de 30 000 heures de formation sur l’ingénierie, les méthodes de fabrication, le leadership, l’HSE dispensées dans des instituts publics et privés en Algérie, ainsi que dans les usines de GE en France, en Inde et en Hongrie. Le complexe a démontré comment la politique industrielle peut contribuer au développement de régions reculées d’Algérie et ouvre ainsi la voie à de futurs projets générateurs de richesse et d’emplois.
Noreddine Oumessaoud