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Incendies et intoxications au monoxyde de carbone : lorsque la bêtise risque de devenir une règle

13 engins d’extinction et 2 ambulances ont été mobilisés et dépêchés sur les lieux», a indiqué la cellule de communication de la direction de la protection civile de la wilaya d’Oran.

Il s’agit, a ajouté la même source, d’une opération d’extinction d’un incendie survenu, en fin de semaine, dans un dépôt de stockage de la colle et des tapis situé dans la localité d’Es Senia, très précisément prés du chemin de wilaya N° 33 menant vers la commune de Misserghine. La même source a souligné que les sapeurs pompiers ont, dès leur arrivée sur les lieux, procéder au jalonnement des lieux de sorte à empêcher la propagation des flammes avant d’entamer leur mission, l’extinction du feu.

«Aucune perte humaine n’a été enregistrée», a fait savoir la même source. De nombreux cas similaires ont été enregistrés auparavant, et dans lesquels l’on a, toutefois et dans certains cas, enregistré des préjudices , des pertes humaines et des dégâts matériels, rapportés par les médias et constituant des sujets des discussions locales.

L’incendie n’est pas un fait divers

De tels événements peuvent paraître insignifiants chez les moins avertis, ou tout simplement un simple fait divers comme tant d’autres pouvant survenir à tout moment et un peu partout dans telle ou telle localité. Dans le fond, la lutte contre les incendies et leur propagation constituent, dans un plus d’un cas, la bête noire de la protection civile. Les sapeurs pompiers ne lésinant sur aucun effort ni aucun instant pour se mobiliser avant de se mettre en route pour intervenir, leur seul raison est, tout le long de leur trajectoire qu’ils empruntent, de penser à ne rien laisser au hasard dans leurs intervention pour sauver des vies humaines et leurs biens. L’incendie n’est aucunement un simple fait divers. Ses dégâts sont très souvent incommensurables et ses dégâts sont irrémédiables.

Mobilisés à longueur des journées

Les gyrophares allumés, les chauffeurs de ces engins spécialisés foncent droit dans leur besogne dans le seul et unique espoir de «ne jamais tomber sur un cas de décès» sinon sauver des hommes et des femmes prises par l’ampleur des flammes et de la fumée ou encore neutralisés par le gaz carbonique qu’ils ont inhalés, notamment ceux se retrouvant otages des «bêtises très souvent humaines» ne pouvant plus fuir attendant impatiemment l’arrivée de leurs «anges sauveteurs» pour les extirper du danger les menaçant, prenant de l’ampleur à chacune des minutes qui suivent et se succèdent. C’est dans ce chapitre bien nommé que la protection civile a jugé utile d’anticiper les événements en valorisant la vigilance et la prudence, quoique ses effectifs soient formés et hautement entraînés pour intervenir dans toutes les circonstances s’imposant.

«Qu’il pleuve ou qu’il vente, les éléments de la protection civile interviennent et opèrent rapidement et dans une coordination bien précise en prenant en compte des schémas bien précis, question d’éviter à tout prix les dégâts », a indiqué un sapeur pompier. De prime à bord, ces sauveteurs se mettent au travail en se formant en groupes, chacun a une mission bien précise à accomplir tout aussi rapidement.

«Certains procèdent au jalonnement des lieux du drame dès leur arrivée sur le champ de bataille, d’autres se mettent, eux aussi, rapidement à la constatation rapide des lieux et du drame afin de décider de la nature de l’intervention à opérer», a indiqué le même sapeur, soulignant que «le constat final est en fait établi par les enquêteurs, gendarmes et policiers, accompagnant eux aussi les pompiers et intervenant dans plus d’un cas dans la sécurisation des lieux».

Tout ce qui brille n’est pas or!

Dans plus d’une situation, les conclusions des enquêtes sont ahurissantes. «Nombreux sont les incendies qui sont d’origine involontairement humaine », a indiqué le même sapeur, soulignant «le laxisme des riverains dans la gestion des parties communes qu’ils encombrent délibérément par des objets n’ayant de place que dans les décharges publiques». D’autres cas sont, ajoute le même pompier, liés aux appareils électroniques ne répondant aucunement aux normes de sécurité des personnes et des biens».

«Les prix dérisoires de ces petits joujoux de pacotille aux couleurs chatoyantes renseignent sur leur inefficacité», a-t-il souligné, déplorant que «la bêtise humaine risque de se transformer en valeur ou encore en règle».

«La vigilance est de mise», a-t-il recommandé, expliquant que «la protection civile accompagne les citoyens dans le choix des installations à mettre en place, notamment dans le cadre de la lutte préventive contre les incendies et la détection des dégagements du monoxyde de carbone”. Ce dernier est baptisé sous le nom du tueur silencieux.

Dans son plan de prévention, la protection civile est à pied d’œuvre ces derniers jours dans sa mission portant sur la sensibilisation contre les différents dangers, notamment les risques du gaz. La dernière en date est cette rencontre organisée en fin de semaine dans la commune de Bethioua. La même campagne a été organisée auparavant dans la commune de Bir El Djir.

Plusieurs autres campagnes ont été menées dans plusieurs autres localités, placées sous le slogan : «Pour un hiver doux». Simultanément, les mêmes sapeurs pompiers continuent leurs formations portant sur les interventions dans les hauts risques. La dernière en date est cette simulation pratique opérée par l’unité d’Arzew en collaboration avec la Brigade d’intervention et les entreprises industrielles dans la zone à hauts risques, la zone industrielle d’Arzew.

Yacine Redjami

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