Oran Aujourd'hui

Alimentation en eau potable : un défi majeur pour Oran

Lors d’une conférence de presse organisée la semaine dernière au siège de la wilaya, le wali d’Oran a exprimé son engagement à mettre un terme aux carences et insuffisances marquant la gestion des ressources en eau dans la capitale de l’ouest.
Le responsable local, récemment installé à Oran, a judicieusement placé le problème de l’eau potable dans les robinets parmi ses premières priorités, en réponse aux attentes des Oranais. On sait que la capitale de l’ouest a depuis très longtemps souffert du déficit en eau. Après les vieilles périodes de consommation d’eau saumâtre, devenue pour les anciens oranais plus âgés une habitude et un goût apprécié dans leur café, de grands projets ont été lancés et réalisés au début des années 2000 avec notamment la grande usine de dessalement d’eau de mer de Bethioua et l’adduction au barrage du Gargar par le couloir dit du MAO.
Des projets qui allaient montrer leurs failles et leurs limites pour différentes raisons liées notamment à la gestion de la maintenance et à la vétusté des divers réseaux d’adduction et de distribution de l’eau potable. Les perturbations et les coupures d’eau devenaient de plus en fréquentes, augmentant les désagréments et la colère sourde des habitants de certaines zones urbaines privés d’eau potable parfois durant plus d’une quinzaine de jours. Fort heureusement, de nouveaux investissements ont été engagés par l’Etat pour remédier à la situation, notamment la réalisation de la nouvelle station de dessalement de Cap Blanc en voie d’achèvement.
Mais les commentateurs oranais sur les réseaux sociaux saluent surtout le nouveau wali qui serait le premier responsable local à afficher sa détermination à prendre en charge également le défi majeur lié à la gestion des fuites sur les canalisations, notamment au niveau du réseau de transfert d’eau de Tafna reliant Oran à Aïn Témouchent.
Le wali a indiqué que des travaux débuteront le 21 décembre prochain afin de réparer une dizaine de points de fuites causant la perte de pas moins de 7.000 m³ d’eau par jour! La station de Chatt El Hillal, d’une capacité de 200 000 m³ par jour, fera également l’objet de travaux de maintenance, indispensables à la fiabilité de ce réseau d’approvisionnement.
Les mauvaises langues oranaises se demandent quant à elles pourquoi la plupart des anciens wali de passage à Oran ne se sont pas vraiment préoccupé sérieusement de ce grand problème de fuites d’eau sur le vieux réseau de transfert de Tafna alimentant les wilayas d’Aïn Témouchent et la partie ouest d’Oran depuis la station de dessalement de Chatt El Hillal.
C’est la première fois que les wali en poste à Oran et à Ain Temouchent se rendent tous deux ensemble sur le terrain pour envisager le lancement d’un plan d’intervention d’urgence pour la réparation et la rénovation de ce réseau d’alimentation.
Et aussi pour finaliser et proposer aux décideurs centraux un vaste projet ciblant toutes les installations hydriques de la région, dont la SDEM de Cap Blanc, afin d’assurer une solidarité et une suffisance en eau potable pour toutes les collectivités territoriales de la Région. Comme dit l’adage, «Il n’est jamais trop tard pour bien faire…»
Par S.Benali

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