Le fléau du trafic de drogue et de la consommation de psychotropes…
Les services de police de la wilaya d’Oran ont procédé en début de semaine à la saisie de 10.000 comprimés de psychotropes. Trois individus ont été interpellés, lors de cette opération menée suite à des enquêtes effectuées par les éléments de la sûreté de daïra de Bir El Djir sur des activités suspectes des mis en cause qui utilisaient leurs domiciles comme lieux de dépôt et «point de vente» de psychotropes. Un véhicule servant à la «distribution» à travers différents quartiers a également été saisi.
Cette quantité de 10.000 comprimés psychotropes de type «Prégabaline 300 mg» reflète les efforts et la vigilance affichée par les services de police en lutte contre le fléau, mais illustre également l’ampleur persistante de cette activité criminelle aux ramifications mafieuses. Depuis des années, les journaux de la presse locale ne cessent de publier des affaires de trafic de drogue, des saisies et des arrestations, impliquant des réseaux de différentes envergures. C’est le plus souvent le Kif traité provenant du Maroc qui est en tête des quantités saisies, parfois plusieurs centaines de kilos alimentant les marchés dans presque toutes les agglomérations urbaines.
La cocaïne est elle aussi de plus en plus présente dans des opérations de saisies et de démantèlement de réseaux évoqués par les médias. Malgré les moyens et les efforts indéniables engagés par la police, les douanes et la gendarmerie, le trafic des comprimés psychotropes, notamment la «Prégabaline», ne cesse de gagner du terrain parmi les jeunes.
Des individus, généralement âgés entre âgés entre 20 et 35 ans, sont souvent arrêtés en flagrant délit de possession et de transport du produit prohibé à travers la wilaya oranaise. Ce qui renforce hélas le «statut» de «plate-forme du trafic» de stupéfiants qui colle souvent à la Capitale de l’Ouest frontalière avec le Maroc voisin, premier producteur mondial de Kif et pourvoyeur actif en comprimés psychotropes.
De temps à autres la presse fait état de l’arrestation d’un «gros bonnet», «chef de réseau» et autre «baron» identifié. Mais les arrestations concernent plus souvent des transporteurs, receleurs, et autres «porteurs de sacoches» approvisionnant les petits dealers de quartier installés au créneau de la revente au détail à de jeunes consommateurs.
Un fléau qui nécessite dès lors l’implication des pouvoirs publics, de la société civile et du mouvement associatif dans les actions de sensibilisation et de prévention contre la consommation des drogues et des psychotropes. Dans ce cadre, le coup d’envoi officiel d’une «Caravane de sensibilisation aux dangers de la consommation des drogues en milieu scolaire» a été donné par le wali d’Oran lors d’une cérémonie organisée au siège de la wilaya.
Mais pour les observateurs, cette campagne de communication devant durer une semaine, dont le slogan officiel affiché serait de dire «Non à la drogue», ne peut suffire à elle seule à éradiquer ce fléau de la consommation de stupéfiants.
Par S.Benali