Les défis du développement d’Oran et de sa région
Selon des observateurs avisés, le nouveau wali a affiché une démarche résolue visant à mettre un terme aux effets d’annonces sur les dates d’achèvement de projets qui ne sont pas toujours respectées. Des annonces souvent très médiatisées mais qui ne reflètent nullement la réalité. La majorité des grands projets réalisés ces dernières années ont connu en effet des retards et des reports de dates de livraison venant démentir les premières échéances de livraison avancées. Parmi les exemples édifiants on pourrait citer la réalisation de la grande mosquée d’Oran, le complexe sportif olympique ou encore la nouvelle pénétrante au port d’Oran, des projets enfin achevés après avoir connu des retards liés à des problèmes techniques, administratifs et financiers peu connus du grand public.
On se souvient que juste avant l’installation de M. Samir Chibani à la tête de la wilaya d’Oran, le 1er décembre dernier, le projet de station de dessalement de l’eau de mer de Cap Blanc était présenté et annoncé par les médias comme étant pratiquement achevé et prêt à entrer en service avant la fin de l’année qui s’achève dans moins de quinze jours. Une annonce argumentée semble-t-il par un taux d’avancement surestimé, mais qui devenait crédible pour l’opinion publique oranaise rassurée par la grande attention accordée à ce projet par toutes les autorités. Mais c’était sans compter sur certaines nouvelles contraintes et «impondérables» liés à la livraison et à l’installation des équipements de la nouvelle usine de dessalement.
Lors de sa toute première sortie sur le terrain, le 3 décembre dernier, le nouveau wali s’est rendu sur le site de la station de dessalement de l’eau de mer où il a pu vérifier dans les détails l’état des lieux du projet et actualiser les données en matière de prévision des délais d’achèvement et de livraison. Tout en soulignant, à juste titre, les efforts et l’engagement de son prédécesseur dans l’assistance et le suivi de cet important projet, le wali avait déclaré «qu’il existe quelques contraintes, indépendantes de notre volonté, qui concernent notamment les équipements importés … et les grosses difficultés que connaît le transport maritime international causant des problèmes en termes de retards dans l’acheminement, le dédouanement et la livraison».
Même si certaines mauvaises langues locales voulaient alors trouver matière à critiquer et à polémiquer, les Oranais ont affiché sur les réseaux sociaux leur satisfaction de constater que les autorités locales conduites par le nouveau wali veulent fonctionner au registre du pragmatisme, de la transparence et de la vérité sur l’état d’avancement des projets. Un mode de communication franc et sans tabous qui a indéniablement l’avantage d’écarter de la scène les semeurs de doute et de rumeurs nuisibles visant à installer le marasme et gonfler la colère parmi les populations en attente de réponses aux attentes et aux préoccupations. Mais malgré les aléas et les reports éventuels de date de mise en service, la station de dessalement de Cap Blanc, comme bien d’autres grandes infrastructures réalisées à Oran, illustre bien la volonté et l’engagement de l’Etat à gagner les défis du développement local d’Oran et de sa région.
Par S.Benali