Oran Aujourd'hui

L’ampleur des incertitudes et des renoncements

Selon un responsable de l’APC d’Oran, cité par un confrère de la presse locale, un nouvel appel d’offres sera bientôt lancé pour désigner une entreprise devant reprendre les travaux de restauration de la dernière tranche du siège de l’Hôtel de ville. Des travaux à l’arrêt depuis prés de deux ans après l’abandon du chantier par l’opérateur algérien pour d’obscures raisons administratives et financières. Et selon bon nombre d’observateurs, l’entreprise en question, plutôt connue pour son sérieux et ses performances n’aurait rien à se reprocher dans l’échec et l’achèvement de ce projet initié et lancé depuis près d’une décennie. Un projet de réhabilitation d’un édifice important qui, comme tant d’autres, reste victime des aléas et des dysfonctionnements chroniques d’une bureaucratie toujours triomphante. Voire même, disent les mauvaises langues, de certaines dérives et comportements pervers permettant de croire à des «complots ou des sabotages» inscrits dans des guerres de clans et des rapports de force au sein même des sphères de gestion des affaires locales oranaises. On se souvient qu’en 2019, un ancien wali en poste lançait à qui voulait l’entendre que les travaux de restauration de l’Hôtel de ville allaient être achevés et que l’édifice aux deux lions sera livré et ouvert avant les Jeux méditerranéens qui étaient à l’époque prévus en 2021 avant d’être décalés à 2022. Mais malgré ce report d’un an du grand rendez-vous sportif, le siège de la grande mairie oranaise ne sera certainement pas prêt à accueillir des visiteurs à cinq ou six mois de l’événement. Comment expliquer et admettre toutes ces annonces récurrentes des responsables successifs qui aboutissent lamentablement à l’échec et au renoncement. Après l’installation récente de la nouvelle équipe d’élus aux commandes de la Mairie, les Oranais voulaient bien croire au miracle du renouveau et du changement dans la gestion des affaires municipales. Malheureusement, bien trop de dossiers en instance, parfois depuis trente ans, ne cessent de gonfler et d’alourdir la liste des attentes et des préoccupations. La réhabilitation du siège de la Mairie, la restauration de bon nombre de sites et monuments dont la Mosquée du pacha et le Palais du bey, l’intégration de la carcasse de l’ex-hôtel Château neuf dans le tissu urbain, l’aménagement de la rue des Aurès, ex-la Bastille, du «Souk El Kettan» de M’dina Jdida, de la promenade Ibn Badis, et de bien d’autres sites en attente d’aménagement, illustrent bien l’ampleur des incertitudes et des renoncements…
Par S.Benali

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