A la une

Mines implantées par le colonisateur en Algérie : «La France doit exécuter la décision du Conseil des droits de l’homme de l’ONU»

Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a adopté par consensus, vendredi dernier, le projet de résolution présenté par l’Algérie sur «L’impact des mines antipersonnel sur la jouissance de tous les droits de l’Homme», à l’occasion de la Journée internationale de  sensibilisation au problème des mines et de l’assistance à la lutte antimines.

Cette résolution, initiée par l’Algérie, dans le cadre de son mandat au sein du Conseil (2022-2025), a été présentée dans le cadre d’un Core group transrégional composé de l’Afrique du Sud, de la Croatie, du Mozambique, du Pérou, du Royaume Uni et de Vanuatu. Le président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Abdelmadjid Zaalani, a indiqué hier que cette adoption est très importante. « Son adoption a eu lieu à Genève à l’unanimité, au moment où se tenaient à la fois la Conférence de Berlin sur les personnes handicapées et la Journée internationale de sensibilisation au danger des mines et d’assistance à leur déminage », a-t-il déclaré lors de son passage sur la Radio Algérie Internationale. M. Zaalani a considéré que l’unanimité autour du projet présenté par l’Algérie « témoigne du statut et de l’influence de notre pays au sein du Conseil des droits de l’homme des Nations unies et cela engage son président à prendre des mesures dans ce domaine et oblige les États à respecter leurs engagements en vertu du droit international ».
Le président du CNDH a affirmé que l’Algérie pouvait tirer profit de cette résolution pour exiger de la France le déminage des sites de mines antipersonnel qu’elle a placés en Algérie pendant la période coloniale, et de remettre leurs cartographies, puisque cette résolution onusienne concerne également les victimes et le nettoyage des mines. M. Zaalani a également proposé d’associer le dossier des essais nucléaires et la prise en charge de leurs séquelles à celui des mines, en raison de la grande similitude entre ces deux crimes et leurs conséquences. À l’approche de la tenue de la Commission mixte algéro-française sur l’histoire et la mémoire, le professeur Zaalani a souligné l’impératif d’aborder la question des essais nucléaires et des mines lors des travaux de cette commission.
Par ailleurs, l’invité de la Radio nationale a souligné que la stabilité et la sécurité jouent un rôle essentiel dans la jouissance des peuples de leurs droits et libertés, ainsi que dans la construction d’un État social qui défend les catégories vulnérables. Il a ajouté que le peuple algérien doit en être conscient et contribuer à préserver la stabilité du pays et à le défendre quelles que soient les circonstances. Revenant au projet de résolution adopté par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les mines antipersonnel, Zaalani a affirmé que le Sahara occidental pourrait également en bénéficier, compte tenu des souffrances causées par les mines posées par l’occupation marocaine. Selon lui, ce dossier pourrait renforcer les arguments de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qui visite les camps de réfugiés sahraouis depuis samedi dernier.

Mohand S

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page