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Vers une nouvelle stratégie d’exportation : Rezig insiste sur le renforcement du dialogue public-privé

Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, , a présidé hier à Alger les travaux de la rencontre nationale des principaux exportateurs, organisée sous le thème : « Pour un partenariat efficace entre administration et opérateurs économiques ».

Cet événement s’inscrit dans la stratégie des pouvoirs publics visant à dynamiser les exportations hors hydrocarbures, lever les contraintes structurelles et opérationnelles, et renforcer la place de l’Algérie sur les marchés internationaux. Le ministre a affirmé la volonté de l’État d’instaurer un dialogue direct et constructif avec les exportateurs. « Cette rencontre vise avant tout à faire remonter vos préoccupations et difficultés vers l’administration, qui demeure votre premier partenaire », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’un environnement institutionnel à l’écoute du terrain. Kamel Rezig a dressé un bilan encourageant des performances récentes, rappelant qu’en 2022, les exportations hors hydrocarbures ont atteint un pic de 7 milliards de dollars, pour une moyenne annuelle actuellement estimée à 5 milliards de dollars. « Ces résultats ont été rendus possibles grâce à la feuille de route économique tracée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et à l’implication croissante des opérateurs nationaux », a-t-il précisé. Le ministre a annoncé que 2 400 opérateurs avaient exporté en 2023, dont 146 ont franchi la barre symbolique du million de dollars. Plus remarquable encore, 80 d’entre eux évoluent dans le secteur des services, un domaine que le ministre considère comme stratégique et à fort potentiel de croissance. « Nous comptons actuellement environ 400 exportateurs de services, ce qui justifie pleinement notre choix d’intituler cet événement rencontre des principaux exportateurs », a-t-il ajouté.
Parmi les axes majeurs évoqués figurent la révision du cadre juridique encadrant les activités d’exportation, la simplification des démarches administratives, le développement des infrastructures logistiques, ainsi que l’amélioration des mécanismes de financement et d’assurance à l’export. « Nous œuvrons à créer un cadre attractif, capable d’accompagner l’essor du secteur exportateur, et à renforcer les filières déjà compétitives tout en soutenant celles en devenir », a expliqué Kamel Rezig. Le ministre n’a pas éludé les lenteurs administratives et a reconnu certains manquements, assurant que des efforts seront déployés pour atteindre un niveau de service minimum acceptable : « Nous nous excusons pour les insuffisances constatées, mais nous allons travailler avec détermination pour transformer notre administration en véritable levier de conquête des marchés étrangers ».
Avec pour objectif d’atteindre 10 milliards de dollars d’exportations en biens, sans compter les services, l’Algérie entend structurer sa politique d’exportation autour d’un partenariat public-privé solide et d’une vision orientée résultats. Cette rencontre vient ainsi consolider la dynamique nationale en faveur de la diversification économique, en affirmant l’exportation comme levier central du développement durable. Les participants, saluant l’ouverture de ce dialogue direct avec les institutions, ont exprimé leur espoir de voir émerger des mesures concrètes dans les semaines à venir, permettant de transformer le potentiel exportateur algérien en succès commercial à l’international.

Noreddine Oumessaoud

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