La meute raciste, ses acteurs et ses financiers

Selon une enquête de l’organisme français les Défenseurs des droits ( DDF), les hommes jeunes et perçus comme arabes, noirs ou maghrébins ont quatre fois plus de risques de faire l’objet d’au moins un contrôle d’identité que le reste de la population et douze fois plus de risques d’avoir un contrôle poussé (fouille, palpation, ordre de partir). Une tendance qui est montée en flèches durant l’année 2024 et qui risque d’atteindre les sommets pour cette année 2025. Autrement dit depuis que le sieur Bruno Retailleau a pris le portefeuille de ministre de l’intérieur français.
La France terre des droits de l’homme est un slogan qui a vécu. Les droits sont bien sélectifs avec la montée des extrémistes qui sont en course déclarée dans ce pugilat moyenâgeux qui renvoie la France aux plus sombres périodes de son histoire. Entre Le Pen, Bardella, Ciotti, Zemmour, Retailleau et toute la sphère néo-fachiste, le racisme et la xénophobie sont l’étendard que se dispute toute cette clique, à couteaux tirés.
Les étrangers sont la première cible que l’on accuse de tous les maux. L’insécurité, le chômage et peut-être même demain le réchauffement climatique sont le fait des migrants, notamment les noirs et les Arabes. Toutes ces personnes, qui pourtant prétendent à la magistrature suprême, n’ont au fond aucun programme digne de ce nom pour faire sortir la France de ses crises politiques ,agricoles, industrielles ou de l’emploi. Leur seul credo est l’attaque systématique de ceux qui ne sont pas des “Français de souche”, de ces personnes venues d’ailleurs qui ne sont ni chrétiens , ni blancs et qui portent des noms étranges et étrangers à leurs yeux.
Mais il ne faut pas croire que ces politiques, sans envergure qui dominent avec leurs idées nauséabondes la scène politique française, sont venus du néant. Derrière eux, c’est toute une machine culturelle, médiatique et financière qui pousse vers cette radicalisation. Et deux figures sont aujourd’hui clairement identifiées comme les pourvoyeurs de cette mouvance raciste. Vincent Bolloré d’abord, qui a mis son empire médiatique avec CNEWS, Europe1 et le JDD au service total et exclusif des idées rétrogrades des Retailleau, le Pen et autres. Et ensuite Pierre-Edouard Stérin, un milliardaire xénophobe qui a mis sa fortune au service de l’extrême droite. C’est à coup de millions d’euros qu’il finance tous ceux qui partagent ses idées et sa haine contre l’immigration. Ces mannes financières expliquent aussi la montée de l’extrême droite qui sait qu’avec ces fortunés racistes elle n’aura pas à s’inquiéter pour mener ses prochaines batailles électorales. Et par la même, éloigner ce pays de toutes ses valeurs et nobles idéaux pour le ramener au pire de ce que peut devenir une nation rétrograde et raciste.
Par Abdelmadjid Blidi