Hygiène et préservation de l’environnement : le maillon faible
Le wali d’Oran a récemment présidé une réunion sur l’examen du futur projet de stèle et de musée devant être implanté au sommet du Murdjajo à la mémoire de l’Émir Abdelkader, illustre figure historique de la nation algérienne. Le chef de l’exécutif de la wilaya d’Oran a suivi une présentation de la directrice de la Culture, qui a indiqué que le cahier des charges à été finalisé et qu’un bureau d’études a été sélectionné.
Un exposé des motifs et des objectifs de ce projet de monument et musée consacré à l’Emir Abdelkader a mis en relief les dimensions emblématiques de ce héros national, résistant contre l’envahisseur français, chef de guerre,fondateur de l’État algérien et personnage aux valeurs morales, religieuses et humaines très élevées. Le responsable du bureau d’études a expliqué que le projet envisagé repose sur la réalisation d’un bâtiment moderne doté d’installations pour l’accueil du public, touristes et visiteurs, et d’un monument commémoratif imposant, représentant l’Émir à cheval, devant inscrire à jamais dans la mémoire collective l’image et le statut de l’Émir. Il s’agit, a souligné le wali d’Oran, «d’une œuvre historique, patrimoniale et artistique témoignant de l’importance accordée aux figures marquantes de l’État».
Il faut dire que ce projet en cours de lancement a été très favorablement accueilli et salué sur les réseaux sociaux, malgré quelques réserves et critiques abusives des mêmes acteurs hostiles aux initiatives nationales visant au renforcement de la grandeur, de la souveraineté et de la liberté du pays.
Mais tout en applaudissant à la réalisation d’un futur mémorial dédié au fondateur de l’Etat algérien, des mauvaises langues locales ne se sont pas privé de pointer du doigt des retards et des déficits devant être éradiqués au plus vite pour éviter de donner «du grain à moudre» à ceux, installés de l’autre côté de la Méditerranée qui ne cessent de fabriquer des arguments fallacieux pour critiquer, dénigrer et souvent insulter le peuple algérie et ses dirigeants. Il y quelques jours, profitant d’une photo publiée sur les réseaux sociaux et montrant une décharge sauvage installée au coin de la rue Brahim Djelloul, ex-Arago au quartier ex St-Pierre, non loin de la place des victoires et de la rue Larbi Ben M’hidi, quelques commentateurs, dont un ancien pieds noirs, qui résidaient jadis au quartier, n’ont pas manqué de verser dans les propos haineux propres aux nostalgiques de la colonisation.
Cette décharge sauvage sur le tissu urbain central a vu le jour après l’effondrement il y a quelque temps d’un vieil immeuble au même endroit. Mais la lenteur des opérations de déblaiement et de protection du site par une clôture a permis à certains énergumènes dépourvus de toute notion de responsabilité citoyenne de déverser ordures et déchets dans ce coin de rue encore jonché par des débris de muraille de la bâtisse effondrée.
“Le syndrome de la vitre brisée», bien connu des sociologues, avait encore une fois frappé un site urbain, ouvrant la porte à la clochardisation et à la régression urbaine tant dénoncée. Ce problème de l’hygiène et de la propreté à travers le cadre urbain ne cesse encore de pénaliser l’image et la réputation de la métropole oranaise. qui accueille souvent des visiteurs étrangers, voulant revoir leur ancien lieu d’habitation ou leur maison natale.
L’incivisme et le manque d’éducation de certains énergumènes qui piétinent les règles de l’hygiène et de la préservation de l’environnement ne peut que nuire à la fois aux habitants, à l’image et au statut de la ville d’Oran qui affiche des ambitions au progrès et à la modernité.
Par S.Benali