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Classée par la Banque mondiale au niveau tranche supérieure des pays à revenu intermédiaire : l’Algérie confirme son rang

Ce classement qui intervient dans le cadre de la nouvelle mise à jour annuelle de la classification des économies des pays membres a été mis en œuvre, en parallèle avec le lancement de l’exercice fiscal s’étendant du 1er juillet au 30 juin 2026.

Au niveau de sa richesse nationale, l’Algérie occupe désormais la tranche supérieure des pays à revenu intermédiaire. Ce classement a été établi par le Groupe de la Banque mondiale (BM) qui vient confirmer cette tendance pour la deuxième année consécutive. Le tassement récent des prix du pétrole n’ont donc pas impacté les revenus du pays qui ont demeuré visiblement substantiels. Ce classement qui intervient dans le cadre de la nouvelle mise à jour annuelle de la classification des économies des pays membres a été mis en œuvre, en parallèle avec le lancement de l’exercice fiscal s’étendant du 1er juillet au 30 juin 2026.
Selon cette classification, l’Algérie figure parmi dix pays africains dans la catégorie supérieure des pays à revenu intermédiaire, aux côtés de l’Afrique du Sud et du Gabon, ainsi que de l’Iran, de la Libye et de l’Irak dans la région du « Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan ». L’année dernière, l’Algérie avait été reclassée par le Groupe de la BM, passant de « pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure » à celui de « pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure », suite à une révision globale des données économiques. À cette époque, le ministère des Finances avait précisé que « le principal facteur ayant contribué au relèvement du classement de notre pays » était « la révision complète des statistiques des comptes nationaux, engagée par l’Office National des Statistiques (ONS), afin de s’aligner sur les normes internationales actuelles ». Il avait également souligné que ce réalignement traduisait « la prise en compte non seulement de l’opération de rebasage du PIB, par une révision à la hausse du niveau du PIB, mais aussi d’autres facteurs tels que les résultats enregistrés ces dernières années en matière de croissance, l’élargissement de l’investissement public, la consolidation des secteurs économiques productifs, le renforcement de la bonne gouvernance des finances publiques, ainsi que les progrès dans l’amélioration des méthodes de mesure et de production de la donnée statistique dans l’administration publique et une meilleure couverture de l’économie non observable ».
Par ailleurs, cette année, la classification indique que 35 % des pays de la région du « Moyen-Orient et Afrique du Nord » sont désormais considérés comme des pays à « revenu élevé ». La région de l’Afrique subsaharienne a, quant à elle, connu une amélioration de ses indicateurs, avec une baisse de la proportion de pays à faible revenu, passant de 75 % à 45 %. De plus, un pays de cette région a accédé pour la première fois au statut d’économie à revenu élevé. La classification annuelle du Groupe de la BM divise les économies mondiales en quatre catégories : faibles revenus, intermédiaires de la tranche inférieure, intermédiaires de la tranche supérieure et revenus élevés. Elle repose sur l’évolution du revenu national brut (RNB) par habitant au cours de l’année précédente, en intégrant des indicateurs tels que la croissance économique, l’inflation, le taux de change et la croissance démographique.
La BM définit les économies à faible revenu comme celles dont le RNB par habitant est inférieur à 1 135 dollars en 2024. Les économies à revenu intermédiaire de la tranche inférieure ont un RNB par habitant compris entre 1 136 et 4 495 dollars, tandis que celles à revenu intermédiaire de la tranche supérieure se situent entre 4 496 et 13 935 dollars. Enfin, les économies dont le RNB par habitant dépasse ce dernier seuil sont classées dans la catégorie des économies à revenu élevé. Cette classification annuelle reflète l’évolution de l’économie mondiale, notamment la croissance soutenue de nombreux pays en développement, leur intégration croissante dans l’économie mondiale, ainsi que l’impact des réformes politiques.

Yahia Bourit

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