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Sûreté Nationale : saisie record de drogues au deuxième trimestre 2025

Les services opérationnels de la Sûreté nationale ont dévoilé, hier, un bilan alarmant de la lutte contre le trafic de drogues et de substances psychotropes au cours du deuxième trimestre de l’année 2025.

En effet, les chiffres traduisent non seulement l’ampleur du phénomène, mais également la vigilance et la mobilisation accrues des forces de sécurité.
Selon le communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), les opérations menées entre avril et juin 2025 se sont soldées par la saisie de 2 tonnes, 610 kilogrammes et 886 grammes de cannabis. Une quantité qui témoigne de l’importance du flux de stupéfiants introduits ou circulant sur le territoire national.
En parallèle, la DGSN rapporte l’interception de 5.557.886 comprimés de substances psychotropes, dont une grande partie était destinée à la revente illégale. Ces médicaments détournés de leur usage médical représentent, selon les experts, une menace croissante pour la jeunesse algérienne, souvent la première cible des réseaux criminels.
Les drogues dures n’ont pas échappé à la vigilance des forces de sécurité : pas moins de 100 kilogrammes et 871 grammes de cocaïne et 926 grammes d’héroïne ont été saisis durant la même période.
Sur le plan judiciaire, le bilan fait état de 9.686 individus arrêtés pour des affaires liées directement au trafic, à la consommation ou à la distribution de stupéfiants et de psychotropes. Parmi eux figurent des membres de réseaux organisés opérant à l’échelle nationale et internationale, mais aussi de simples consommateurs, souvent utilisés comme relais par les trafiquants.
Ces arrestations massives confirment que le phénomène ne se limite pas à des activités clandestines isolées, mais qu’il s’agit bel et bien d’un marché parallèle structuré, avec des ramifications régionales et internationales.
La Sûreté nationale souligne que ces résultats sont le fruit d’une stratégie de surveillance renforcée aux frontières, d’opérations ciblées dans les grandes villes et d’une coopération accrue avec d’autres institutions de sécurité.
A rappeler que l’Algérie, en raison de sa position géographique, demeure exposée aux flux de drogues provenant notamment du Maghreb et d’Amérique latine, transitant souvent par les réseaux de criminalité transnationale.

Noreddine Oumessaoud

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