EDITO

Les urgences pour une population exténuée et traumatisée

Un seul chiffre tournait en boucle sur toutes les chaînes d’informations occidentales lundi dernier. Toutes parlaient des 337 jours de captivité des otages retenues par le mouvement de résistance palestinien Hamas depuis le 7 octobre. Les médias n’avaient d’intérêt que pour ces otages, oubliant honteusement que ces 337 jours ont été un enfer sans fin pour les plus de deux millions d’habitants de Ghaza. 337 jours qui ont vu la destruction totale de l’enclave palestinienne et surtout la mort de près de 70. 000 innocents civils palestiniens, dont une majorité sont des femmes et des enfants.
337 jours où les Palestiniens ont tout perdu et dû vivre dans le dénuement le plus total, faisant face aux maladies et à la famine imposée par l’armée la plus immorale au monde. Le massacre auquel s’est adonné l’entité sioniste depuis le mois d’octobre 2023 restera comme le pire crime, dans l’histoire de l’humanité, perpétré par une force occupante contre un peuple désarmé et pacifique. Ce génocide d’un autre âge ne pourrait rester sans jugement.
Aujourd’hui, il faut bien l’accepter, l’heure est à ce cessez-le-feu. Personne d’autres ne peut surenchérir sur le soulagement que ressentent les habitants de Ghaza, car ce sont eux qui ont été face à ce long cauchemar et cette agression inhumaine menée par le criminel Netanyahou et ses complices. Les Ghazaouis goûtent aujourd’hui à ce répit que leur accorde ce cessez-le-feu, qu’ils avaient désespéré d’atteindre un jour.
Mais, il ne faut pas oublier que des urgences s’imposent aujourd’hui, à commencer par l’acheminement des aides humanitaires pour une population qui a été soumise, pendant de longs mois, à la famine et au manque de soins et de médicaments. Et c’est ce qu’ a tenu à mettre en avant le chef de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, qui a déclaré qu’il “ est temps d’autoriser l’acheminement d’une aide humanitaire à grande échelle vers Ghaza”, ajoutant “ qu’il est temps de construire un avenir de paix par la guérison, la justice et la reconnaissance mutuelle”. De son côté, l’OMS, tout en mettant en avant la détérioration de la situation sanitaire à Ghaza, a indiqué que 15600 civils palestiniens ont besoin d’une évacuation médicale urgente pour recevoir un traitement en dehors de l’enclave palestinienne.
Les besoins de la population palestinienne de Ghaza sont énormes et d’une urgence vitale, car ce qu’a enduré cette population après deux ans de génocide, est une épreuve douloureuse dont les conséquences resteront à jamais indélébiles et bien difficile à surmonter pendant de très longues années.

Par Abdelmadjid Blidi

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