
Blida : l’importance d’un retour à une alimentation traditionnelle saine soulignée
Les participants à une journée scientifique organisée, mardi à l’université de Blida 1 Saad-Dahleb, ont souligné l’importance de renouer avec l’alimentation traditionnelle saine de nos aïeuls, caractérisée par sa simplicité et la richesse des produits naturels. Des experts et chercheurs en nutrition ayant pris part à cette journée axée sur «L’avenir de l’alimentation : retour aux racines et puissance du vivant» à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation (16 octobre), ont insisté sur la nécessité de préserver le régime alimentaire hérité des générations précédentes, basé sur des produits naturels, dont les céréales complètes, les fruits et les légumes de saison.
«Un régime alimentaire sain nécessite notamment l’introduction des aliments fermentés traditionnels, sources naturelles de vitamines, notamment C et B12, connues pour renforcer le système digestif et immunitaire», a assuré, à ce titre, Amel Kouidri, maître de conférences à la Faculté des sciences de la nature et de la vie et présidente de cette journée scientifique. Elle a également plaidé pour le retour au pain préparé avec du levain naturel, bénéfique pour la digestion et exempt d’additifs industriels. A son tour, le doyen de la faculté des sciences naturelles et de la vie, Mustapha Nabi, a souligné que cette rencontre vise à relier la recherche scientifique moderne au savoir-faire culinaire traditionnel algérien. Les participants ont, en outre, alerté sur les effets néfastes des régimes modernes riches en aliments transformés et en restauration rapide, à l’origine de la prolifération des maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète et l’hypertension.
Ils ont conclu à la nécessité d’intensifier la sensibilisation nutritionnelle en milieu universitaire et d’encourager le retour à des habitudes alimentaires saines, gage de sécurité alimentaire et de meilleure qualité de vie. L’événement a comporté l’organisation d’un concours de cuisine destiné aux étudiants de la faculté, mettant à l’honneur des plats à base d’ingrédients naturels, dans le but de les encourager à mettre à profit leurs acquis scientifiques dans de futurs microprojets.
Selon la directrice de l’incubateur de l’université, Faiza Imad, l’établissement a enregistré plusieurs microprojets liés à l’agriculture, à la transformation alimentaire et à la recherche d’alternatives naturelles aux conservateurs, bénéficiant actuellement d’un suivi et d’un accompagnement.