
Le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb : le CNESE appelé à formuler des propositions pratiques pour enrichir les politiques publiques
Le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, a appelé, lundi à Alger, le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) à formuler des propositions pratiques à même de contribuer à l’enrichissement du processus d’élaboration des politiques publiques, soulignant le rôle du Conseil dans le renforcement du dialogue social et de la concertation élargie entre les différents acteurs économiques et sociaux du pays.
Chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, M. Ghrieb a présidé au Palais des Nations (Alger), les travaux de la première Assemblée générale (AG) du CNESE, consacrée à l’installation des membres du Conseil pour le mandat 2025-2029, en présence de membres du Gouvernement, de responsables d’institutions et d’organismes nationaux, du président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), M. Kamel Moula, ainsi que du président du Conseil économique et social jordanien et vice-président de l’Union des Conseils économiques et sociaux arabes et Institutions similaires, Musa Shteiwi.
Dans son allocution, M. Ghrieb a déclaré que dans le cadre du projet national ambitieux de diversification de l’économie, le CNESE est appelé à œuvrer, en synergie avec les différentes instances et institutions, au renforcement du dialogue social et de la concertation inclusive entre les acteurs économiques et sociaux, tout en mobilisant l’expertise pour enrichir l’élaboration des approches nationales de développement global, à travers des propositions pratiques et des analyses scientifiques à même d’accompagner les mutations nationales et internationales.
Le Conseil, fort de la diversité de sa composition et de l’expertise de ses membres, s’impose comme un espace consultatif et prospectif «par excellence», visant à soutenir les pouvoirs publics dans l’élaboration et l’évaluation des politiques publiques à travers «des avis scientifiques basés sur l’étude et l’analyse», a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, M. Ghrieb a souligné que le renforcement du rôle du Conseil dans l’élaboration et l’évaluation des politiques publiques constitue un choix réfléchi pour accompagner les mutations nationales et relever les défis majeurs induits par la conjoncture géopolitique mondiale et les transformations économiques internationales.
Le Premier ministre s’est dit confiant que le Conseil, dans sa nouvelle composition, sera «une force de proposition et une boussole prospective pour accompagner les réformes nationales et soutenir les efforts visant à bâtir une économie nationale solide, diversifiée et durable».
Il a souligné que la réussite dans la gestion des défis actuels et futurs «dépend de notre capacité à œuvrer collectivement et à ancrer la culture du dialogue et de la coopération entre les différentes institutions et instances, de manière à mobiliser les énergies et les compétences nationales au service du développement de notre économie nationale».
Réformes pour renforcer la résilience économique selon un modèle de développement efficace
L’Algérie s’engage aujourd’hui sur la voie d’un développement durable basé sur une économie diversifiée, ce qui exige la conjugaison des efforts pour concrétiser la vision du président de la République, fondée sur la transparence, la bonne gouvernance, la diversification de la base productive, l’encouragement de l’innovation, la valorisation du capital humain et l’accompagnement de la transition vers une économie verte, a affirmé le Premier ministre.
L’installation de la nouvelle composition du Conseil traduit la ferme volonté du président de la République de promouvoir la place du CNESE, en tant que composante essentielle du système national de gouvernance, a-t-il relevé.
M. Ghrieb a rappelé que les réformes constitutionnelles et institutionnelles initiées par le président de la République ont consacré le rôle du Conseil en tant que véritable mécanisme de prospective et de proposition, ainsi qu’un espace de dialogue pour débattre de toutes les questions relevant de ses domaines de compétence, en plus d’être un cadre propice à l’exercice de la démocratie participative.
«Dans le contexte mondial actuel, l’Etat s’est attaché à adopter les mesures nécessaires pour adapter notre économie nationale aux mutations en cours et en atténuer les effets sur le cadre de vie du citoyen, à travers des réformes profondes visant à renforcer la résilience de l’économie et à consolider la justice sociale comme pilier fondamental d’un modèle de développement efficace», a-t-il indiqué.
Cette approche proactive et intégrée a permis d’obtenir des résultats significatifs ces dernières années dans divers domaines, notamment en posant les bases solides de la relance industrielle, qui contribuera à accroître la part de ce secteur vital dans le PIB et à diversifier les exportations nationales, à travers des projets stratégiques et structurants d’exploitation et de transformation des richesses naturelles et minières», a ajouté M. Ghrieb.
Il a également souligné que l’Algérie connait une dynamique « exceptionnelle» dans le domaine énergétique, à travers le développement des infrastructures et «le renforcement des capacités nationales en matière de valorisation des hydrocarbures, ainsi que le développement des industries de transformation notamment dans la pétrochimie, en plus des projets ambitieux dans le secteur des énergies renouvelables, qui permettront sans nul doute une transition énergétique souple et durable».
Le Premier ministre a salué les progrès réalisés dans le secteur agricole ces dernières années, devenu l’un des principaux moteurs de l’économie nationale, en particulier dans les cultures stratégiques qui connaissent un essor remarquable, soulignant que les pouvoirs publics insistent sur le renforcement du caractère social de l’Etat à travers des politiques sociales ambitieuses dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’enseignement et de l’habitat, tout en veillant à la préservation du pouvoir d’achat.