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Circulation routière : les nouveaux «points noirs» redoutés par les automobilistes

Un ambitieux programme de travaux publics, doté d’une enveloppe budgétaire dépassant les 6 milliards de dinars, s’apprête à être lancé pour l’année 2026, afin de renforcer les infrastructures routières et soutenir l’essor économique de la région.

Selon des sources concernées citées par la presse oranaise, parmi les projets envisagés figure notamment la réhabilitation et modernisation de la voie reliant l’axe routier Oran–Aïn Témouchent à l’autoroute Est-ouest. Un axe routier important pour la mobilité régionale et le transport des marchandises qui bénéficie d’un financement de 2,5 milliards de dinars.

Un autre projet important concerne la construction d’un tunnel sur la quatrième rocade, d’un montant estimé à 1,4 milliard de dinars, destiné à fluidifier la circulation sur cet axe de plus en plus congestionné.

La vieille route nationale RN 11 a également fait l’objet d’une étude-diagnostic qui aurait conduit à la nécessité de lancer un projet de réhabilitation sur un tronçon de 20 kilomètres, pour un coût estimé à 600 millions de dinars, incluant des aménagements et équipements visant à éliminer les grands risques liés à la circulation sur cet axe routier classé parmi le plus dangereux.

Les mêmes sources précisent qu’il s’agit d’accélérer le rythme de réalisation des projets de développement local afin de solder «les opérations financières en suspens, notamment celles lancées en 2022».

Selon la direction des Travaux publics, 24 opérations ont été clôturées, tandis que 18 autres restent en cours avec un taux d’avancement moyen de 85 %, totalisant une enveloppe de 2,6 milliards de dinars.

Commentant cette actualité, des observateurs avisés notent que la majorité des ces nouvelles opérations et projets sont lancées surtout pour «corriger» ou améliorer le fonctionnement d’infrastructures existantes, réalisées antérieurement, mais qui ont connu un déficit évident en matière d’études et de maturation.

Un manque d’optimisation et de performance lié à un ancien mode de gestion des projets pénalisé par les tâtonnements et les précipitations motivées souvent par la course à la consommation des crédits.

A défaut d’étude globale et crédible, intégrant tous les paramètres de croissance démographique, économique et urbaine de la région, des opérations et projets ont été souvent réalisés sur le réseau routier sans trop se préoccuper des impacts et des effets à moyen et à long terme sur tout le trafic routier.

Fatalement, la plupart des wali successivement installés à Oran depuis ces vingt dernières années ne pouvaient que s’attarder à rechercher des solutions aux problèmes persistants générés ici et là par le manque de projection dans les études du schéma global de développement du réseau routier.

Aujourd’hui, après la mise en fonctionnement de la belle trémie dite de la Pépinière, la fluidité relative de la circulation sur l’axe routier Oran-Arzew-Oran semble entraîner un début de congestion de la circulation sur d’autres rond point en amont, dont celui dit « El Morchid » et celui des « Trois Cliniques ».

Aux heures de grande circulation, ces anciens giratoires, y compris celui de la Cité Djamel, deviennent à leur tour au fil du temps, de nouveaux «points noirs» redoutés par les automobilistes.

Par S.Bebali

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