
Novembre Bleu : 45 cas suspects de cancer de la prostate détectés
Les premiers conclusions de la campagne de dépistage entrant dans le cadre de l’initiative nationale «Novembre Bleu» a permis de détecter 45 cas suspects de cancer de la prostate à Oran, sur un total de 1 975 examens réalisés.
Selon les médecins du service de chirurgie rénale et urologique de l’hôpital 1er Novembre 1954, les patients concernés seront soumis dans les prochains jours à des analyses plus poussées afin de déterminer avec précision la nature de l’atteinte et le stade d’évolution de la maladie.
Les premières indications laissent penser que la majorité des cas a été identifiée à un stade précoce, ce qui offre de réelles chances d’un traitement efficace. Ces résultats proviennent des 629 hommes âgés de plus de 51 ans ayant participé volontairement au programme de dépistage précoce organisé dans cet établissement. De son côté, le service d’urologie de l’hôpital Dr Benzerdjeb a fait état de 950 consultations réalisées dans le même cadre, portant ainsi le nombre global de participants à près de 2000 personnes ayant été soumises aux examens. La campagne, qui s’est clôturée dimanche après un mois d’examens, a mobilisé des équipes médicales spécialisées chargées d’informer, d’orienter et de dépister les volontaires répondant à l’appel du ministère de la Santé.
Les spécialistes rappellent que le cancer de la prostate demeure l’un des cancers masculins les plus dangereux, précisément parce qu’il évolue silencieusement.
Dans la majorité des cas, le malade ne ressent aucun symptôme avant un stade avancé, rendant alors la prise en charge plus délicate. Pour cette raison, les professionnels de santé insistent sur la nécessité de réaliser des analyses régulières dès l’âge de 50 ans, même en l’absence de signes cliniques. Le dépistage demeure, selon eux, l’outil le plus efficace pour interrompre l’évolution du cancer et améliorer le pronostic vital. Cette mobilisation sanitaire s’inscrit dans un contexte où la lutte contre le cancer figure parmi les grandes priorités des autorités algériennes. L’État œuvre actuellement à renforcer ses capacités de prise en charge en multipliant les structures spécialisées, dont la réalisation à Oran d’un Institut national de recherche et de traitement du cancer. Ce futur établissement devrait devenir un pôle d’excellence médicale et scientifique, dédié à l’amélioration des méthodes de dépistage, au suivi des malades et à l’avancement de la recherche. Parallèlement, un fonds national assure la gratuité des traitements, qu’il s’agisse des suivis médicaux, des médicaments ou des séances de chimiothérapie.
Grâce à ce dispositif, les patients atteints de cancer peuvent accéder aux soins sans contrainte financière, condition essentielle pour garantir une prise en charge continue et éviter les ruptures thérapeutiques. À travers cette campagne de «Novembre Bleu», les autorités sanitaires réaffirment l’importance de la prévention et de l’information auprès des populations les plus exposées. L’identification précoce de dizaines de cas suspects à Oran illustre la pertinence de ces actions et rappelle la nécessité de maintenir une vigilance constante face à un cancer dont la progression silencieuse reste l’une des principales menaces.
Nassim.H



