L’arrivée en Algérie des premières doses du vaccin contre le coronavirus développé par le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca est prévue pour le mois de février prochain.
Alors que les vaccins russe et chinois sont attendus avant la fin de janvier en cours, des doses supplémentaires d’AstraZeneca seront acheminées en Algérie au cours du mois de février.
C’est l’annonce qui a été faite, hier, par le Professeur Ryad Mahiaoui, lors de son passage à l’émission «Invité de la rédaction» de la chaîne III de la Radio nationale.
Il a indiqué qu’un seul laboratoire ne suffira pas pour vacciner dans un premier temps les personnes classées dans la case «prioritaire» d’autant que le nombre de malades chroniques, en Algérie, est estimé à dix millions (4 millions de diabétiques, 6 millions d’hypertendus).
Compte tenu du chiffre que représentent les personnes qui souffrent de pathologies chroniques, le Pr Mahiaoui a indiqué que l’Algérie a besoin de 40 millions de doses de vaccins contre le coronavirus.
«Il y a trois laboratoires qui sont positionnés pour approvisionner l’Algérie en vaccins, à savoir le laboratoire russe, chinois et l’anglo-suédois AstraZeneca», a-t-il déclaré.
À propos d’AstraZeneca, le Pr Mahiaoui a indiqué que «l’Algérie recevra les premières doses de ce laboratoire au mois de février prochain, selon les prévisions».
Il n’a pas toutefois précisé le nombre de doses, assurant que l’acquisition se fera d’une façon progressive tout au long de l’année 2021. Il a affirmé à propos des vaccins russe et chinois, il a estimé que le vaccin « va arriver à la fin du mois en cours», précisant que l’acheminement des doses sera progressif et l’objectif est de vacciner 70% de la population algérienne.
Au sujet du stockage et de la distribution, l’invité de la Radio nationale a indiqué que « les doses vont arriver et seront réceptionnées par l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) et vont être ensuite acheminées vers les 48 wilayas et y compris les zones éloignées du Sud du pays». Il a affirmé dans ce cadre que la chaîne de froid a été mise en place «pratiquement dans toute l’Algérie». Pour ce qui est de la campagne de vaccination et le nombre de structures prévues pour cette mission, le Pr Mahiaoui a affirmé que 8000 centres dont des EPS, polycliniques, hôpitaux et laboratoires, entre autres, ont été mobilisés pour entamer la vaccination dès l’arrivée de vaccins.
L’intervenant a indiqué par ailleurs que sur recommandations d’ordre universel, le patient une fois vacciné sera retenu à l’enceinte de la structure de vaccination pendant 15 minutes pour vérifier s’il n’y aura pas d’effets secondaires. Le Pr Mahiaoui a souligné le recours «aux moyens de communication pour voir si des effets secondaires ont apparu sur un patient après sa vaccination». «Ce qui est de coutume c’est que dans les centres de vaccination, il y’aura toujours un service qui sera dédié éventuellement à traiter un choc ou une sensibilité avec l’administration de médicaments pour les cas d’allergies etc.», a-t-il déclaré.
Le spécialiste a annoncé enfin qu’une «plate-forme numérique est établie afin d’opérer un suivi rigoureux, pour pallier à toutes les insuffisances et/ou rattraper le retard enregistré lors de cette campagne qui durera une année au moins».
Samir Hamiche