Lutte contre la prébende et les combines
Il faut bien évidement applaudir et féliciter les services municipaux, notamment ceux de la délégation communale «El Emir» au centre-ville, qui mènent depuis quelques temps des opérations de lutte contre l’occupation illicite des espaces publics et l’exploitation anarchique des lieux par des activités commerciales sans aucune autorisation. La semaine dernière, trois kiosques érigés illégalement au jardin Sidi M’hammed sur la frange marine, ont été démolis par les services communaux. Les trois propriétaires de kiosques concernés, en activité depuis plusieurs années, ne payaient aucun loyer, taxe ou redevance à la Mairie comme le prévoient les règlements en vigueur. On a appris également que trois panneaux publicitaires récemment implantés illicitement sur le territoire de la Commune ont été démantelés. Là encore, expliquent des sources proches du dossier, les propriétaires de ces panneaux d’affichage qui louaient l’espace publicitaire à des opérateurs économiques, n’avaient aucune autorisation et ne payaient aucune redevance aux services de l’APC concernés. Implantés de surcroît en des points ne répondant à aucune norme urbaine en la matière, ces panneaux gênent la circulation piétonne et nuisent à l’image urbaine de toute la zone. Il faut dire que ces dérives et cette anarchie dans la «distribution» des points d’implantation des panneaux d’affichage avaient commencé il y a longtemps, plus d’une quinzaine d’années, avec l’arrivée d’opérateurs-prédateurs, pour certains venus de la Capitale, et qui avaient discrètement «négocié» l’attribution des points d’implantation de leurs panneaux avec d’anciens responsables élus à la Mairie. Ces pratiques frauduleuses avaient alors pris une ampleur délirante, jusqu’au jour où les responsables se sont rendus compte que presque tous les trottoirs du centre ville et des principaux axes routiers étaient envahis dans les moindres recoins par ces panneaux publicitaires. Le dossier des cahiers de charges de la publicité urbaine allait enfin être ouvert, et l’assainissement allait enfin être engagé depuis ces quelques dernières années. Une mission bien difficile, compte tenu de l’état des lieux et des modes de gestion archaïques qui pénalisent nos municipalités. Mais depuis ces trois dernières années, il faut reconnaître que l’APC d’Oran, conduite par son Maire Norreddine Boukhatem, a bien pris le «taureau par les cornes», s’engageant résolument à assainir le terrain des prébendes et des combines commises jusqu’ici en toute impunité.
Par S.Benali