L’Algérie a lancé officiellement, samedi dernier, le service de Certification et de signature électroniques, lors d’une cérémonie organisée au Centre international des conférences (CIC), à Alger. Pour le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar, la mise en service effectif de ce service est «un évènement majeur pour la nation».
Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le ministre a affirmé que «le lancement officiel de la certification électronique pour la branche gouvernementale et économique est un évènement majeur pour la nation». M. Boumzar a fait savoir dans ce cadre qu’»il est aujourd’hui possible de délivrer des actes certifiés et des signatures électroniques certifiées».
Il a souligné également la possibilité d’authentifier les signataires des deux parties d’une façon sûre, sans capacité de modification dont même l’heure est certifiée.
Ce projet entre dans le cadre des efforts engagés par le secteur pour la modernisation de TIC, affirmant qu’à travers le lancement effectif du service de la certification et de signature électroniques, les autorités dont la tutelle visent à mettre en place un environnement de confiance.
Le membre du gouvernement a affirmé par ailleurs que tous les secteurs et les départements sont concernés par ce service dont les banques, appelant tous les ministères et les administrations à prendre contact avec son département et l’autorité de la certification afin de faire connaître leurs besoins et priorités.
«Ce que nous sommes en train de faire en termes d’infrastructures afin de donner de la connectivité à tout le monde n’est pas une fin en soi ; c’est pour qui y derrière des services à valeur ajoutée, des échanges dématérialisés», a-t-il déclaré sur la Radio nationale. Le ministre a affirmé dans ce cadre que la crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus, qui a imposé le confinement en entravant la mobilité et le déplacement des citoyens, tout le monde a pris conscience de l’importance des TIC pour la continuité de la vie publique et économique, précisant que «les échanges dématérialisés doivent être sécurisés». Il a cité un exemple mis en pratique, samedi dernier, lors du lancement du service de Certification et de signature électroniques. Il a affirmé que la Chambre algérienne du commerce et d’industrie (CACI) qui a permis de délivrer un certificat d’origine d’un exportateur sans déplacement. «Auparavant, un exportateur est obligé de faire un déplacement des autres wilayas jusqu’à la capitale pour avoir ce fameux sésame avec une pile de documents, mais aujourd’hui ce certificat peut être délivré à distance», a-t-il indiqué. M. Boumzar a affirmé que le service de Certification et de signature électroniques permettra de retirer un document certifié, signé électroniquement est reconnu à l’international.
Pour ce qui est de la contrepartie financière de ce service, «deux textes réglementaires sont en cours de finalisation qui prennent en charge cet aspect», fait savoir le ministre pour qui les tarifications doivent être incitatives pour encourager les usagers à utiliser ces prestations.
Par ailleurs, le ministre est interrogé sur les efforts et les démarches visant à améliorer davantage la qualité et de la vitesse de l’internet. Il a affirmé, à ce propos, que la connectivité est d’une priorité absolue.
Il a déclaré que «la connectivité d’internet, c’est l’aspect qu’on lui accorde la priorité absolue. Pour pouvoir encourager le contenu national et encourager ces prestations, il faut avoir de la connectivité». Dans ce cadre, le ministre a rappelé les efforts engagés pour améliorer la connexion internet, rappelant que la bande passante internationale qui était de 1,7 terra octets est passée aujourd’hui à 2,8 terra octets.
Il a rappelé aussi que le débit d’internet de plus de deux millions de foyers a connu une augmentation pour passer de 2 Mo à 4 Mo, annonçant que «les usagers de 8 Mo vont bénéficier d’une augmentation à 10 Mo sans incidence financière».
S’agissant de la crise liée au manque de liquidité financière, M. Boumzar a affirmé que le secteur des télécommunications prend en charge plus de 92% de ce problème. «Il faut que les autres secteurs assument leur part de responsabilité», affirmant que «dans les prochains jours il va y avoir une annonce des autres parties concernées pour nos concitoyens, elle sera une bonne annonce», a-t-il déclaré enfin sur la chaîne III de la Radio nationale.
Samir Hamiche