Education nationale:
Appel à renoncer à l’action de protestation prévue aujourd’hui
Le ministère de l’Éducation nationale a appelé hier les syndicats du secteur à se conformer à la décision du tribunal administratif qui a jugé illégale l’action de protestation prévue aujourd’hui devant le siège du département ministériel.
Le secteur de l’Éducation nationale connaît ces dernières semaines des agitations où certains syndicats ont soulevé plusieurs revendications socioprofessionnelles. Outre les revendications habituelles, l’agression des enseignantes à Bordj Badji Mokhtar la semaine passée a ravivé les tensions au sein du secteur, poussant les enseignants et les encadreurs à menacer de boycotter les examens de fin d’année.
Dans un communiqué rendu public, hier, le département de Mohamed Ouadjaout a appelé «tous les syndicats signataires du communiqué datant du 18 mai 2021 à se conformer à l’ordonnance urgente du tribunal administratif, qui prévoit de suspendre l’organisation d’une action de protestation devant le siège du ministère de l’Éducation prévue pour mercredi 26 mai à 11 heures». Ainsi, le département ministériel a appelé à renoncer à l’action d’aujourd’hui et à suspendre «toute action qui perturberait le travail du secteur de l’éducation, qu’elle soit pédagogique ou administrative». Dans le même contexte, le ministère a affirmé être surpris par les appels qui constituent une violation flagrante de tous les cadres juridiques en vigueur.
En réaction aux appels de boycott des examens de fin d’année, le département de M. Ouadjaout rappelle dans le même communiqué que les «missions administratives qui consistent à encadrer des examens officiels font partie des obligations légales auxquelles sont soumis les employés travaillant dans le secteur, et leur violation entraîne une contravention au bon fonctionnement des établissements scolaires». Le ministère a appelé «tous les professionnels du secteur à se comporter comme un corps uni pour respecter l’autorité de l’Etat conformément aux lois et règlements en vigueur», appelant «à la vigilance et à la prudence et à ne pas se laisser entraîner derrière les appels» de nature contestataire.
Par ailleurs, le département de M. Ouadjaout a également renouvelé son engagement à poursuivre le dialogue avec les partenaires sans exclusion ni discrimination, afin de répondre aux préoccupations qu’ils ont soulevées. La même source a rappelé que les rencontres organisées ces derniers temps avec les syndicats visent à prendre en charge les revendications sociales des travailleurs et d’ouvrir la porte du dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux ainsi que la révision du statut du secteur.
Il convient de rappeler que le ministère de l’Education nationale et les organisations syndicales ont poursuivi lundi dernier les séances de travail ayant pour objectif d’examiner les dispositions et les mécanismes de révision du statut du secteur, et ce dans le cadre de la série de discussions bilatérales entamées depuis le 17 mai dernier.
Le département de M. Ouadjaout a indiqué à l’agence APS que «dans le cadre de la poursuite des séances de travail bilatérales avec les organisations syndicales et en application des orientations du président de la République, le ministre de l’Education Mohamed Ouadjaout poursuit, au siège de son département, ses rencontres avec les syndicats pour examiner les dispositions et les mécanismes de révision du statut du secteur». Selon le calendrier arrêté à cet effet et annoncé par le ministère de tutelle, le programme de cette journée prévoit une rencontre du premier responsable du secteur avec le syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’Éducation nationale (SNCCOPEN), le Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) et le Syndicat national autonome des conseillers de l’Éducation (SNACE).
À signaler enfin qu’au cours de la journée de dimanche dernier, le premier responsable s’était réuni avec le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement primaire (SNAPEP), le Syndicat national des superviseurs et d’adjoints de l’éducation (SNSAE) et le Syndicat algérien des travailleurs de l’Éducation.
Samir Hamiche