Un stade qui fera encore couler beaucoup d’encre…
Selon un fin connaisseur des règlements et des arcanes du football , aucun match international, même amical, entre des sélections reconnues par la FIFA ne peut être pris en considération par les instances du football s’il ne se déroule pas sur une enceinte homologuée et reconnue conforme aux normes internationales. Et pour l’instant, selon la même source, seul le stade Chaker de Blida répond à cette exigence. Cela expliquerait donc le désistement du Bénin et l’appel à la sélection de joueurs locaux face au Liberia pour organiser un match d’essai en conditions réelles du nouveau stade d’Oran. Malheureusement, les failles du système de communication et les envolées démagogiques du discours officiel, allaient conduire à une situation de confusion et d’amalgames marquant la rencontre «Algérie-Libéria», placée malencontreusement comme un événement inaugural important devant marquer l’Histoire de ce nouveau stade d’Oran. Une rencontre, affirment plusieurs témoins, organisée dans des conditions plutôt lamentables, surtout en matière de conditions d’accès et de critères retenus pour autoriser les uns ou les autres à venir s’installer sur les gradins officiels. Les images de Belloumi, figure nationale du football algérien, circulant sur les réseaux sociaux, et qui affichait sa colère de ne pas avoir trouver sa «place réservée» parmi les officiels, illustrent on ne peut mieux l’anarchie et la cacophonie organisée en ce domaine élémentaire pourtant nécessaire à la préparation de n’importe quel événement important. Beaucoup se demandaient, entre autres questions, pourquoi les présidents des APC d’Oran et de Bir-el-Djir, commune de domiciliation du stade, ne faisaient pas partie de la délégation des invités, aux côtés du ministre et de l’entraîneur national Belmadi. On sait pourtant que lors de toutes les éditions précédentes des JM, c’est bel et bien le maire de la ville hôte, qui préside à tous les préparatifs, notamment en matière d’accueil et d’organisation des cérémonies protocolaires. Des détails, pourraient prétendre certains organisateurs voulant cacher les échecs, les tâtonnements, et l’incompétence qui ne cessent de s’étaler au grand jour à l’approche de l’ouverture de cette édition des J.M. Un événement sportif qui a certes beaucoup perdu de son aura sur le plan international, et qui, selon des spécialistes, pourrait, après Oran 2022, perdre encore plus de place dans le calendrier mondial des compétitions sportives. Vendredi après-midi, au lendemain du match entre la sélection des joueurs locaux et le Libéria, les travailleurs des entreprises intervenant dans la réalisation de l’ouvrage, dont la société chinoise, ont organisé entre eux un match accompagné d’une partie-barbecue pour fêter la fin des travaux. Une initiative qui reste sous la responsabilité totale et entière de l’entreprise chinoise de réalisation puisque l’ouvrage n’a pas encore été officiellement livré et réceptionné. Mais la levée de boucliers et les appels au scandale sur les réseaux sociaux ayant incité le ministre concerné à demander une enquête officielle» sur ce présumé «délit», ne sauraient camoufler l’ampleur des véritables dérives et défaillances enregistrées dans le contrôle et le suivi des travaux du nouveau stade qui, malheureusement, risque encore de faire couler beaucoup d’encre…µ
Par S.Benali