Région

Prise en charge médicale:
Un déficit de 1126 centres dans les zones d’ombre

Les zones d’ombre à travers le territoire national souffrent d’»un déficit flagrant» en centres de santé publics, estimés à 1126 centres nécessitant leur réaménagement ou la réalisation de nouvelles structures, a indiqué mercredi à Alger le Médiateur de la République, Brahim Merad.

Dans son allocution, lors d’un séminaire sur «la télémédecine et les volets socioéconomiques des zones d’ombre» lue en son nom par Mme Merah, chargée d’études et de synthèse au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, M. Merad a précisé que le dernier bilan sur la couverture sanitaire dans les zones d’ombre pour juin dernier fait ressortir un déficit de 1126 centres de santé nécessitant leur réaménagement ou la réalisation de nouvelles structures. Dans le cadre des efforts de l’Etat visant à assurer les structures de base de santé à travers les différentes régions du pays notamment celles isolées les services concernés ont effectué des visites répétées et continues à ces régions. A la lumière desquelles, 613 centres de santé ont été pris en charge en vue de garantir les structures de soins de base au profit des citoyens et instaurer un système de permanence, en assurant un infirmier permanencier dans chaque centre ainsi que le passage d’un médecin généraliste deux fois par semaine», a expliqué le même responsable lors de ce séminaire organisé par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG). Les populations des zones d’ombre en Algérie se plaignent de problèmes de santé récurrents, notamment la mortalité maternelle des suites de complications post-partum, le manque de vaccin pour enfant et l’envenimement scorpionique dans les wilayas du sud et des Hauts plateaux, a-t-il ajouté. A cette occasion, il a appelé à désenclaver les zones éloignées et à renforcer le réseau routier pour faciliter l’accès des ambulances et les déplacements des citoyens», relevant que «la situation actuelle nécessite des cliniques mobiles pour desservir ces régions». Pour sa part, le directeur général de l’Agence spatiale algérienne (ASAL), Azeddine Oussedik a mis en avant les capacités offertes par le satellite «Alcomsat-1», en matière de télémédecine. Ce satellite offre un large réseau de communication efficace à travers les zones éloignées dépourvues de fibres optiques», ce qui permettra, a-t-il expliqué, de connecter les centres de santé publics aux grands hôpitaux mais également un contrôle direct et permanant des différentes interventions médicales. Il permet également aux corps médical et paramédical de suivre des formations en ligne avec leurs collègues dans les grandes villes ainsi que de procéder à des diagnostics médicaux à distance et d’envoyer les documents et les radios pour une consultation médicales exacte. Pour sa part, Dr Benabdessalem, sous-directeur des opérations de sauvetage médical à la Direction générale de la Protection civile a évoqué les problèmes auxquels font face les unités de la protection civile sur le terrain dans les régions isolées, particulièrement l’éloignement et les longues distances entre les régions, la dispersion des habitants et le manque des moyens de transports notamment durant ces deux dernières années en raison de la propagation du coronavirus. Le nombre des appels téléphoniques pour demander assistance et intervention rapide a augmenté lors de cette période qui a enregistré 286 accouchements assistés par des médecins et des agents de la protection civile.

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