Abderahmane Benbouzid avait fait état de l’arrivage de 4 millions de doses de vaccin courant juillet. Sur le lot, 1.600.000 doses ont été réceptionnées dimanche dernier. Le reste, c’est à dire 2.400.000 doses, l’ont été, pas plus tard qu’hier.
Le rythme de la vaccination accélère partout en Algérie. Une réelle prise de conscience citoyenne sur la nécessité de protéger la société de la Covid-19 et, partant, réduire un tant soit peu la pression qui s’exerce sur le système nationale de santé. Cette évolution notable en faveur de la vaccination oblige, cependant, les pouvoir publics à prendre les devants pour alimenter de manière régulière les centres de vaccination pour éviter toute rupture dans le processus vaccinal. Même si cette mission paraît un peu compliquée, compte tenu des tensions mondiales sur les vaccins, l’Algérie dispose de la possibilité d’en produire localement, mais à partir du mois de septembre prochain. En attendant, il est urgent de faire en sorte à ce que le vaccin soit en permanence présent dans les points de vaccination. L’objectif pourrait être atteint, puisque le programme du ministère de la Santé, prévoit la réception de quelques 3 millions de doses de vaccin par mois. Le porte-parole du Comité de suivi de l’évolution de la pandémie de Coronavirus, Djamel Fourar qui a fait cette annonce, en marge du lancement d’une campagne de vaccination au profit des étudiants de la Faculté de médecine d’Alger, assure que cette quantité «garantira la poursuite, de façon confortable, de la campagne de vaccination». Le propos de M.Fourrar est en effet appuyé par la déclaration du ministre de la Santé. En effet, Abderahmane Benbouzid avait fait état de l’arrivage de 4 millions de doses de vaccin courant juillet. Sur le lot, 1.600.000 doses ont été réceptionnées dimanche dernier. Le reste, c’est à dire 2.400.000 doses, l’ont été, pas plus tard qu’hier.
L’engagement de la communauté scientifique est très clair et contribue à la réussite de la campagne de vaccination. A ce propos, le doyen de la Faculté de médecine d’Alger, Pr. Lakhdar Ghariane a affirmé que pas moins de 20.000 étudiants de la Faculté de médecine des classes de graduation et de post-graduation, ont affiché leur disponibilité à prendre part à l’opération de vaccination qui durera jusqu’au 29 juillet courant. De son côté, le Secrétaire général du ministère de la Santé, Abdelhak Saihi, a estimé que dans le cadre de la campagne de vaccination de grande envergure lancée par le ministère, les étudiants des universités ont été ciblés à partir de la Faculté de médecine de l’Université d’Alger, relevant que la protection de la frange des jeunes «est très importante, étant donné que le virus touche désormais toutes les franges sans exception». Le ton est ainsi donné et la détermination du secteur universitaire ne fait pas dans la nuance. Cette particularité algérienne qui veut que les spécialistes parlent le même langage a contribué à réduire de l’importance de l’intox et mis des centaines de milliers de citoyens sur le chemin de la vaccination. Cette détermination a également été exprimée par le SG du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Noureddine Ghouali. Ce dernier a annoncé l’organisation d’une campagne de sensibilisation au profit des nouveaux bacheliers en septembre prochain.
L’esprit fortement pro-vaccination n’est pas l’apanage du secteur de l’enseignement supérieur. Beaucoup d’entreprises et autres administrations ont lancé de grandes opérations de vaccinations collectives de leurs personnels. Cela en sus de l’intérêt que marque le citoyen lambda à l’acte vaccinal. A ce rythme et si les vaccins arrivent régulièrement, il y a de forte chances que le pays évite la catastrophe qu’on observe un peu partout sur la planète.
Nadera Belkacemi