L’accélération de la vaccination aura pour effet de réduire la propagation du virus. Aussi, contrairement aux deux précédentes vagues, l’Algérie dispose d’une arme supplémentaire qui est la vaccination pour réduire de l’importance de la 3e vague épidémique qui déferle sur le pays.
Pour faire face à la tension sur l’oxygène, enregistrée ces derniers temps, le gouvernement a initié un programme d’importation de 9.000 concentrateurs d’oxygène. Annoncé, il y a quelques jours, le premier lot de cet équipement est arrivé à l’aéroport militaire de Boufarik. Il s’agit de 1050 unités dûment réceptionnées, avant-hier, en début de soirée. Un communiqué du ministère de la Défense nationale fait état de cette réception et précise que d’autres lots ainsi que divers équipements médicaux arriveront dans les prochains jours. Cet arrivage, en un temps record, d’une importante quantité de concentrateurs d’oxygène est de nature à faire baisser la tension sur les hôpitaux et sauver certainement plus de vies. Les prochaines livraisons de ce matériel, si essentiel au traitement de la Covid-19, devront mettre un terme final à la crise. Il faut savoir que le pays produit assez d’oxygène liquide et les hôpitaux sont équipés pour transformer le précieux produit en gaz. Il se trouve, cependant que les capacités des structures sanitaires se retrouvent très vite saturées, en raison d’un besoin d’une ampleur inédite exprimée par les malades.
L’urgence de l’heure, prise en charge par les autorités centrales du pays, n’enlève rien à la difficulté d’une situation sanitaire qui demeure toujours préoccupante. Les décisions prises en Conseil des ministres en faveur d’un retour au confinement nocturne illustre, si besoin, un nécessaire travail collectif pour faire baisser le taux de contamination quotidien. Flirtant avec les 1300 cas confirmés par jour, la pandémie prend des allures assez inquiétantes et constitue une menace réellement pesante sur le système national de santé. Aux quatre coins du pays, on assiste à une convergence de la lutte contre la Covid-19 entre les pouvoirs publics et la société. Les mesures prises par les walis ne rencontrent aucune résistance, bien au contraire. Les Algériens donnent la nette impression de soutenir la nouvelle batterie de mesures prise aux échelons national et local et s’y associent à travers des actions citoyennes tendant dans le sens d’une limitation de la contamination par le coronavirus.
Ce réveil citoyen, même si l’on constate ici et là un certain laisser-aller que l’Etat promet de réprimer dans l’intérêt de tous, ne fera pas éviter au pays une aggravation de la crise sanitaire dans les 15 prochains jours, préviennent les médecins spécialistes. En effet, la communauté scientifique annonce d’ores et déjà les pics de l’Aid El Adha et celui des résultats du baccalauréat. Ce sont, en effet, deux évènements majeurs qui ont provoqué un important brassage de population dans toutes les régions du pays. Mais, les mêmes sources soulignent que le confinement décidé par le Conseil des ministres et les fermetures de tous les espaces de détente casseront le pic qui devrait intervenir dans les jours à venir.
L’accélération de la vaccination aura pour effet de réduire la propagation du virus. Aussi, contrairement aux deux précédentes vagues, l’Algérie dispose d’une arme supplémentaire qui est la vaccination pour réduire de l’importance de la 3e vague épidémique qui déferle sur le pays. Il faut savoir que les moyens de défense seront encore plus renforcés avec l’entrée en production à Constantine, du vaccin chinois, Sinovac, en septembre prochain. Mais avant cela, l’urgence de traiter la maladie dans les structures sanitaire demeure toujours une priorité. Et les capacités d’accueil étant limités, les autorités sanitaires reçoivent l’aide de l’Armée nationale populaire qui a déjà mis certaines de ses installation au service de la lutte contre la Covid-19.
A voir la réaction rapide de l’Etat et de la société, l’on peut espérer sortir de ce troisième épisode de la crise sanitaire avant l’automne, à moins qu’un imprévu oblige tout le monde à redoubler d’efforts…
Anissa Mesdouf