Dans le plan d’action, il est fait référence à la lutte contre la bureaucratie à travers la numérisation de l’administration et la facilitation de l’acte d’investissement. Autant d’initiatives attendues qui feront tâche d’huile et amèneront des investissements directs étrangers.
Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, passera son examen devant l’APN, lundi prochain. Prévue initialement pour dimanche 12 septembre, la séance de présentation du plan d’action du gouvernement a été reportée au lendemain, en raison d’un agenda serré du Premier ministre. Un petit report de 24 heures qui ne changera rien à l’importance du face à face entre les pouvoirs législatif et exécutif, depuis la nomination du nouveau Premier ministre, dont c’est la première prestation devant une Assemblée, elle-même nouvellement installée et qui se caractérise par le nombre important, de membres, dont c’est le premier mandat parlementaire. L’épisode politique du 13 septembre prochain qui s’annonce cordiale et emprunt de respect mutuel, n’en représente pas moins, une intéressante facette de la nouvelle Algérie.
A l’appuie d’un plan d’action très ambitieux, mais à la mesure des compétences et des moyens dont dispose le pays. Le pari n’est pas du tout facile, en ce sens que le principal de la mission du gouvernement pour l’année prochaine consiste à réformer une administration économique et financière, actuellement sclérosée et en butte à une chape bureaucratique des plus terribles. La dépénalisation des actes de gestion figure en tête des priorités de l’exécutif. Il faut absolument résoudre ce problème crucial qui empêche l’expression d’une économie qui a beaucoup de peine à émerger véritablement.
Mais ouvrir les possibilités aux managers publics n’est pas l’alpha et l’oméga de la relance économique qui s’impose comme un acte salutaire de la République, mais également la vitrine de l’Algérie nouvelle qui aspire à donner aux Algériens un niveau de vie à la hauteur de leurs aspirations. Et le gouvernement le comprend bien, puisque dans le plan d’action, il est fait référence à la lutte contre la bureaucratie à travers la numérisation de l’administration et la facilitation de l’acte d’investissement.
Autant d’initiatives attendues qui feront tâche d’huile et amèneront des investissements directs étrangers. Le document du gouvernement évoque cet aspect avec beaucoup de détail à tel point que l’on devine l’intérêt que lui accorde l’exécutif.
L’objectif annoncé est d’atteindre une authentique croissance économique inclusive que le gouvernement considère comme «le levier à privilégier dans la stratégie de promotion et de pérennisation de l’emploi dans un environnement économique instable et sujet à des récessions cycliques récurrentes avec une intensité plus marquée sur la viabilité du tissu économique et industriel», lit-on dans le document déposé sur le bureau de l’APN et que les députés sont appelés à débattre et enrichir. Cet approche repose idéalement sur le développement des compétences et de l’adéquation formation-emploi, le gouvernement œuvrera à améliorer les performances qualitatives du système éducatif national, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de manière à les adapter à l’environnement économique du pays et de mettre en adéquation le capital humain avec les
besoins du marché du travail.
Le plan d’action qui se caractérise par une grande cohésion prend en charge l’amélioration de la qualité de la connectivité au profit des citoyens, des opérateurs économiques et des établissements publics. Un engagement qui rejoint la nécessité de la numérisation et place les outils des nouvelles technologies au cœur de la stratégie nationale de développement multiforme. Cela passe évidemment par la sécurisation des infrastructures des télécommunication /TIC et la protection des utilisateurs, ainsi que le développement de «Data centres» aux normes internationales. Le gouvernement s’y engage.
Tout cela plaide pour le renforcement de l’économie numérique. Et à ce propos, l’objectif est de développer la société algérienne de l’information, à travers la promotion des services et moyens de paiement électroniques et l’encouragement de l’émergence du commerce électronique à travers une plus grande participation des services postaux à l’inclusion sociale et financière. Ces aspects, pour importants qu’ils soient, ne constituent qu’une petite partie de l’ambition affichée de l’exécutif.
En un mot comme en mille, le Premier ministre donnera aux députés de l’APN un aperçu, le plus précis possible, de l’Algérie nouvelle. Il restera à la faire sortir au grand jour dans un avenir proche.
Yahia Bourit