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L’analyste politique M’hand Berkouk:
«La composante du nouveau Parlement est plus stable et plus homogène»

L’analyste politique et spécialiste des questions géopolitiques, M’hand Berkouk, a estimé que les dernières élections législatives ont permis de faire la transition vers un mandat parlementaire plus stable et plus homogène.

Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, l’analyste politique a indiqué que ces élections «ont permis de faire la transition vers un mandat parlementaire plus stable et plus homogène, qui remplacera le pluralisme en forme de mosaïque de la législature précédente». Dans le même contexte, il a affirmé que trois paramètres ont caractérisé les résultats de cette neuvième législature découlée du scrutin du 12 juin dernier.
Le premier paramètre se résume à la non-apparition, durant les cinq dernières années, d’un nouveau parti politique ayant un poids sur la scène politique qui pourra faire la différence face aux formations traditionnelles. Il a ainsi qualifié «la cartographie politique actuelle de logique».
Le second paramètre que M’hand Berkouk a considéré comme étant le plus important sont les efforts des pouvoirs publics visant à encourager la participation des jeunes et d’élargir le rajeunissement du Parlement à travers notamment les listes des candidats indépendants. «Les listes candidats indépendants ont permis d’élargir la représentativité de cette catégorie politique», a-t-il déclaré.
Le troisième paramètre concerne la nature du régime électoral et le système de vote, précisant que les résultats du dernier scrutin ont fait ressortir une forme d’une nouvelle division des forces politiques de représentation. Il a donné l’exemple des partis qui n’ont pas obtenu le seuil de 5% comme il est le cas pour les wilayas de Ain Defla et Constantine, entre autres.
«La nouvelle cartographie politique est logique ; nous sommes passés d’une pluralité mosaïque durant l’ancien mandat où 35 partis et 26 listes de candidats indépendants qui ont partagé les sièges vers 13 formations et des groupes de listes d’indépendants», a-t-il détaillé.
Pour ce qui est de ses prévisions quant à la composante du prochain gouvernement, M. Berkouk a affirmé que la scène politique actuelle repose sur la présence de six blocs de partis, à savoir le Front de Libération National (FLN), le Rassemblement National Démocratique (RND), le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), le mouvement El Bina, le Front El-Moustakbel et les représentants indépendants. Il a affirmé que «ces blocs sont homogènes en raison de la présence de règles de discipline qui leur sont familières, ainsi que de la présence de perceptions convergentes concernant les intérêts supérieurs de l’État, ce qui signifie que nous nous dirigeons vers un nouveau bureau du Conseil plus consensuel au sein Parlement».
Dans ce contexte, l’invité de la radio s’attendait à ce que «ces blocs annoncent ultérieurement leur soutien au programme du Président de la République, ce qui ouvrirait la voie au Président de la République pour nommer un nouveau gouvernement dirigé par lui et un premier mot, conformément aux dispositions de la Constitution, étant donné qu’aucun des partis politiques n’a obtenu la majorité qui lui permettrait de former un gouvernement unique», a-t-il indiqué.
Il convient de rappeler enfin que, selon les résultats préliminaires des dernières élections législatives, annoncés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), le FLN est arrivé en tête avec 105 sièges remportés sur les 407 que compte l’Assemblée nationale populaire. Le FLN est suivi par les indépendants avec 78 sièges, le MSP avec 64 sièges, le RND avec 57 sièges, le Front El-Moustakbel avec 48 sièges, et Mouvement El-Bina avec 40 sièges.
Samir Hamiche

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