EDITO

Un calme qui précède la tempête ?

Alors que les citoyens se comportent comme si la pandémie fait déjà partie du passé, pouvoirs publics et spécialistes n’écartent plus l’avènement d’une quatrième vague dans les semaines à venir. Du ministre de la Santé en passant par les immunologues et d’autres spécialistes, il ne fait aucun doute qu’avec l’avènement du grand froid et l’évolution même du virus depuis son apparition, nous ne pouvons plus éviter la survenue de cette vague.
La grande interrogation qui reste encore à déterminer, c’est le degré de virulence de cette prochaine vague. Sera-t-elle plus dévastatrice ou moins que ce que nous avons vécu l’été dernier avec le variant Delta. Même si aujourd’hui, en Europe et particulièrement en Grande Bretagne, on surveille de prés le sous variant Delta baptisé « AY.4.2 », on redoute une autre transformation de ce virus qui selon certaines études est déjà plus transmissible. On avance que « des éléments préliminaires semblent prouver qu’il « le sous variant AY.4.2) présente un taux de transmission plus élevé par rapport au Delta ».
Mais la bonne nouvelle dans cette étude c’est que ce sous variant ne serait pas plus dangereux et ne réduirait pas l’efficacité des vaccins contre la covid. Une bonne nouvelle certes, mais elle est toute relative pour nous autres Algériens, car à ce jour la vaccination dans notre pays est très loin des objectifs arrêtés par les pouvoirs public. Le faible taux de vaccination peut faire craindre le pire, et le pays ne peut pas faire face à une autre vague aussi virulente que celle vécue aux mois de juillet et août derniers. Notre système de santé et nos hôpitaux ne pourront pas tenir longtemps si , Dieu nous en préserve, nous serons en face d’un variant comme le Delta de l’été passé.
Le personnel médical, qui est sur le pont depuis maintenant prés de deux ans, est dans un état de fatigue et de stress maximal, et une autre vague aussi puissante risque de les mettre dans une situation encore plus compliquée, qui aura des répercussions certaine sur leur travail et leur capacité à faire face aux flux des cas de contamination qui risquent d’exploser.
Oui, car il y’a un vrai risque d’explosion des cas, surtout que dans nos rues, nos administrations ou tout autre lieu public à commencer par les lieux de commerce, les Algériens n’observent plus de gestes barrières, à commencer par le port du masque qui a pratiquement totalement disparu du paysage. Aujourd’hui, il est vrai, le nombre de cas de contamination tout comme les décès ne cesse de reculer, mais tout cela donne la mauvaise impression que nous sommes dans un calme qui précède la tempête.
Par Abdelmadjid Blidi

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