Conformément au décret numéro 21-397 du 18 octobre 2021, signé par le Premier ministre, l’hôpital de 240 lits sis à Kharrouba, Mostaganem passe au rang de centre hospitalier universitaire (CHU).
Cette décision, attendue depuis longtemps par les habitants de la wilaya, les étudiants et professeurs de la faculté de médecine, les professeurs au nombre de sept et huit maîtres assistants affectés depuis quelques mois, a été accueillie avec une grande satisfaction. Ainsi, l’EPH « Ché-Guevara », l’hôpital psychiatrique et la clinique mère et enfant seront annexés au dit CHU qui sera fonctionnel prochainement selon des sources hospitalières. Des appareils médicaux sophistiqués dont un IRM et un scanner constituent l’équipement des services imagerie et autres. La construction de ce CHU a commencé en 2006 et s’est étalée jusqu’à cette année.
Les causes du long retard sont purement bureaucratiques et relèvent de l’incompétence et du manque de savoir faire dont faisaient montre des ministres qui ont eu à diriger la santé par le passé, de même que certains anciens responsables locaux. Ce nouveau CHU portera désormais le nom du docteur moudjahid Bensmaine Boumediène selon la commission de wilaya qui a siégé il y’a plus d’un an.
Le défunt Bensmaine Boumediène a adhéré dans les rangs de l’Etoile Nord Africaine dirigée par Messali Hadj au début des années 1930 alors qu’il poursuivait ses études en médecine en France. Dans ses écrits l’historien Benjamin Stora cite Bensmaine comme le seul universitaire au sein de l’Etoile nord africaine. A l’issue de ses études, il retourne à Mostaganem, sa ville natale et ouvre un cabinet médical, tout en continuant ses activités politiques. Au début des années 1950, il fût expulsé à Oran par l’autorité coloniale. Durant la guerre de libération nationale, il rejoint Abdelhafid Boussouf, Chef du MALG. Bensmaine est co-fondateur du Croissant rouge algérien. Il a organisé plusieurs acheminements de moudjahidines blessés lors de combats contre l’ennemi, dans les hôpitaux de pays de l’Est. Il a ramené aussi des armes grâce à ses contacts. A l’indépendance, il rouvrit sa clinique à Oran. Il rendit l’âme dans les années 1970. De son vivant, Bensmaine Boumediène disait à ses proches qu’il n’a fait que son devoir patriotique en ce qui concerne sa participation au courant nationaliste et à la guerre de libération nationale.
Charef.N