Les anciennes infrastructures sportives à l’abandon
Bonne nouvelle: La direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d’Oran s’est engagée à contribuer à la rénovation des infrastructures et équipements du complexe sportif de l’université des sciences et de technologie (USTO) Mohamed-Boudiaf. Et cela, nous dit-on, «en prévision des Jeux méditerranéens (JM) que va abriter la ville l’été 2022». Dans une toute récente déclaration à l’APS, le directeur du secteur des sports, Yacine Siefi, a qualifié cette infrastructure de « véritable bijou» qui, «une fois rénovée, sera d’un apport de taille pour le mouvement sportif Oranais». Lundi dernier, ce site sportif universitaire, réalisé depuis déjà près de vingt ans, a fait l’objet d’une visite d’inspection par une délégation conduite par le secrétaire général de la wilaya, afin d’examiner son éventuelle utilisation lors des compétitions des prochains JM. Ce qui fait jaser aux mauvaises langues locales qui ne comprennent pas pourquoi ce complexe sportif d’une grande importance, qui comprend une salle omnisports, un stade de football et même une piscine olympique a été oublié et abandonné depuis des lustres. Au point ou une majorité de citoyens oranais, notamment parmi les jeunes, ignorent l’existence de cette infrastructure, très rarement, voire jamais évoquée dans les discours et les promesses des responsables locaux successifs. M. Siefi a donc le mérite de faire sortir de l’oubli ce complexe sportif en annonçant que «la DJS est prête à contribuer financièrement à la mise à niveau de ces anciennes infrastructures. Il a précisé, qu’un rapport détaillé sur l’état des lieux sera transmis au wali» afin de prendre les mesures qui s’imposent pour réhabiliter cette infrastructure sportive. Mieux vaut tard que jamais pourrait-on dire pour atténuer quelque peu la colère légitime générée par l’ampleur des dérives et des renoncements qui pénalisent le développement de la Cité depuis des décennies. Même si le complexe universitaire de l’USTO ne pourrait être complètement restauré et rénové avant les prochains jeux méditerranéens, il est clair que la ville mérite bien un tel investissement d’une enveloppe financière estimée à 400 millions de DA environ. Mais encore une fois, on ne peut que dénoncer avec force cette grande ambiance de laxisme et l’impunité qui règne autour de la gestion et de la maintenance de certaines anciennes infrastructures, sportives et culturelles, illustrant le déclin et la régression permanente d’une ville pourtant porteuse de grandes ambitions…
Par S.Benali