Oran Aujourd'hui

Les lacunes de gestion de la Carte scolaire

La construction de dizaines de milliers de logements dans les nouvelles zones urbaines périphériques, notamment à Oued Tlélat et Misserghine, devait en principe, être accompagnée en même temps par la réalisation d’infrastructures sociales d’accompagnement, écoles, crèches, centres de santé, indispensables à la vie collective des nouveaux habitants. Malheureusement, les opérations de relogement massif de milliers de familles occupant le vieux bâti à risque d’effondrement ou les bidonvilles en constante floraison n’ont pas forcément été immédiatement suivies par des mesures d’accompagnement devant éviter les déficits et répondre aux besoins en matière de transport et de scolarisation. Les observateurs avisés ont par ailleurs toujours dénoncé les insuffisances et le manque de cohérence observé chaque année dans le suivi et la maîtrise de la carte scolaire de certaines communes où les classes restent surchargées à chaque rentrée scolaire. A Oued Tlélat, où le déficit, pourtant prévisible, est d’une ampleur alarmante, les responsables locaux de l’éducation se sont enfin réveillés pour attirer l’attention sur les problèmes de surcharge dans les établissements scolaires dans les trois cycles de l’enseignement. Durant ces dernières décennies, les opérations de relogement de milliers de familles dans le pôle urbain d’Oued Tlélat ont transformé toute cette zone en véritable nouvelle agglomération dépourvue de structures de proximité suffisantes devant assurer la sérénité et l’harmonie du cadre de vie collectif. Curieusement, la direction de l’Education vient d’annoncer le lancement d’un «recensement général des nouveaux élèves transférés dans cette localité afin de déterminer le nombre de places pédagogiques nécessaires». Pour cela, les parents d’élèves relogés dans le nouveau pôle urbain ont été invités à venir déclarer et enregistrer les enfants concernés par un transfert. Deux établissements scolaires ont été réquisitionnés à Oran pour recevoir les parents d’élèves dans le cadre de cette opération de recensement. «Mieux vaut tard que jamais», lancent les mauvaises langues qui ne peuvent que ricaner face à des méthodes de gestion des besoins en établissements scolaires qui ne reposent sur aucune projection, aucune étude à court, moyen ou long terme. Comment parler de «carte scolaire» quand on est incapable de maîtriser le nombre de nouvelles familles et d’élèves venant habiter dans de nouvelles zones urbaines ?
Par S.Benali

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